Le blog de Christian SCHOETTL

Depuis que je suis élu au Conseil général, je suis de ceux qui souhaitent payer les repas que l'on nous sert et que les indemnités des élus soient modulées suivant leur présence effetive aux assemblées.
J'ai le souvenir de Jean Luc Melenchon, absent en permanence, et c'est normal puisqu'il avait été appelé au gouvernement, mais qui continuait a percevoir ses indemnités de Vice président, et même de la commission permanente qu'il avait completement désertée. Il nous répondait "je ne serais pas toujours ministre" ce en quoi il rapidement eu raison....Melenchon n'est pas un cas isolé, à droite comme à gauche mais cette désinvolture participe au "tous pourris".
A chaque début de mandat, nous déposons un amendement pour l'absence des élus soit sanctionnée financierement. Systématiquement cette proposition est refusée par la majorité de gauche.
Cette fois ci :miracle, illumination, Michel Berson, President du Conseil général s'est emparé de l'idée...pour peu à peu la reduire à rien ou presque rien  :

Sachant qu'un conseiller général gagne au moins 2500 euros par mois, sachant que nous avons 9 séances par an, il faudra être absent au moins trois fois, pour etre pénalisé par une prélement de ...89 euros (avec une petite progression si on est vice président. Il est clair que notre pouvoir d'achat va souffrir.....

Autant dire que la campagne de communication lancée par Berson sur le sujet a couté plus cher que ce que va rapporter ce dispostif !
Idée saugrenue : nous avons suggéré, toujours par amendement que le produit des "amendes" soit reversé à la ligue contre le cancer.

Trop c'est trop ! les 25 conseillers généraux (pas généreux) de gauche ont voté contre ! non mais !

Réunion à Leudeville hier soir pour expliquer aux habitants le comment et le pourquoi de la nouvelle collecte des ordures ménagères. Atmosphere surchauffée d'un public qui ne compprend pas tout de suite que ce qu'il exige, il le paiera sur ces impôts, au fur et à mesure la raison a pris le dessus, mais ces soirées sont passionnantes.

Il y a vingt ans Pierre Desproges a ecrit "tout le monde veut sauver la planète, mais personne ne veut descendre les poubelles" c'était formidablement bien vu, néanmoins il est évident que les mentalités évoluent.
Comme pour le reste, il y a visiblement une peur du changement, du bouleversement des habitudes qui mériteraient que l'on s'interroge sur nos capacités collectives à être créatifs, puisque le groupe se méfie de tout ce qui est nouveau.