l'église était pleine ce matin pour saluer l'artiste,pour dire combien ce prefet hors normes manquerait a l'imperieuse néccéssité qu'il y a être un serviteur de la république mais pas un valet ou un laquais des puissants
de claude guéant a louis gallois le panel politique était large d'hommes et de femmes qu'il avait su toucher,séduire,convaincre que les compromissions sont indignes
même l'ame damnée du minsitre de l'interieur était là sans doute pour verifier quels préfets etaient là,de ces visages secs et anguleux que l'on aimerait pas trouver a six heures du matin devant sa porte,le bras armé des puissants.
l'honneur et la honte d'être le seul élu de l'essonne présent,où étaient ils les bouffeurs de petits fours des voeux prefectoraux ?,les flagorneurs hypocrites ?
j'ai échangé avec un grand décodeur de la vie politique essonnienne,il m'a laissé partir avec cette phrase qu'il m'a glissé dans la tête "les méchants gagnent toujours "
un sentence glacante a moi qui lui disait qu'il fallait toujours placer l'homme au coeur de la réflexion,avec un brin de commisération,il m'a regardé comme pour m'expliquer que je prends depuis toujours la mauvaise voie pour "rèussir"
je me refuse a cette fatalité que le bon sens ,la raison ,l'honneteté soient disqualifiés par principe,
je crois en l'esprit de resistance et s'ils ont broyé fragneau ,un autre se relevera et sauvera l'honneur,pour ma part ,je ne peux le concevoir autrement
j'ai aimé les interventions faites avec émotion par des gens qui aimaient bernard fragneau et impressionné combien nos regards sur lui étaient partagés
cette notion que j'aime entretenir de prouver que "c'est possible" ,tant que cela n'a pas été fait ,on peut douter, mais quand un prefet se lève et exprime son opinion sincere a un élu ,a un ministre,la voie s'ouvre,
quand on montre que des rapports humains cela peut soulever des montagnes ,ce chemin là demeurera ouvert aussi
en fait ,c'etait un truculent gascon a la susceptibilité exarcerbée,avec une sensibilité incroyable et intelligence rare servie par un humour jubilatoire
que voulez vous lorsqu'il dit a dominique voynet ,ministre,a l'occasion d'un nième discours de départ
"madame la ministre ,je sais que vous ne m'aimez pas ,mais rassurez vous ...moi non plus" j'adore
fragneau avait du cyrano et a la fin de 'l'envoi il touchait toujours