Le blog de Christian SCHOETTL

Marie Christine était,a mes yeux,  une petite femme souriante ,bienveillante ,déléguée au sictom du hurepoix pendant des années, elle était adorable avec moi ,de ces gens où te demandent pourquoi ils te font confiance et sont des soutiens sans effets de manche 

quand j'ai appris qu'elle était décédée et qu'elle était enterrée dans son village de marolles en hurepoix, où elle était adjointe au maire ,je me suis dit qu'il fallait y être ,bousculer l'agenda,  et témoigner de la reconnaissance pour sa présence active et affectueuse 

ma surprise a été ,par ce jour avec un froid de gueux ,de voir la foule présente ,au point que, dans cette grande église ,il a fallu rajouter des chaises 

dans ma vie ,j'ai assisté a bien des enterrements ,parfois je me suis retrouvé a 8 autour du cercueil et les plus peuplés avaient des relents de vautours politiques tournant autour de la succession, bien sur, je grossis le trait

mais voir cette église pleine pour cette petite bonne femme joyeuse ,m'a fait dire que j'avais raté quelque chose ou plutôt  quelqu'un 

c'est le cas ,

j'ai découvert que derrière cette douceur rieuse,modeste , a l'écoute de l'énoncé de sa vie  ,il y avait une judoka ,une pilote d'avion ,une parachutiste, une "bonne" femme capable de monter une équipe pour restaurer des avions de collections et les piloter ,je crois qu'ils en étaient a plus d'une dizaine ,

un bout de bonne femme faisant des meetings aériens volant avec son mari pilote d'essai a bretigny sur orge et lorsqu'il s'est écrasé devant elle avec un des avions qu'ils avaient restauré ,elle n'a rien lâché et elle est restée avec ses merveilleux fous volants et leurs drôles de machines

pilote ,élue ,chef d'entreprise ,engagée a fond dans la vie associative ,bref la démonstration que ceux qui en font le plus, en parlent le moins 

en sortant de cette cérémonie ,je me mordais le doigts ,de ne pas ,un jour, avoir pris le temps ,je crois qu'elle m'aimait bien et je ne la méritais pas 

le soir j'ai demandé au président du siredom que nous respections une minute de silence pour qui tant "sont passés sans la voir"