Le blog de Christian SCHOETTL

hier soir ,devant les images d'otages libérés après plus de deux ans de captivité ,je pleurais a chaudes larmes ,le corps secoué par l'émotion

je ne suis pas juif, ni israélien, j'y connais peu de monde de vivant et pourtant  je suis saisi au tréfonds de moi de quelque chose qui traverse comme une douleur ancestral couverte par la joie de cette libération ,de ces pourtant inconnus

Comme un douleur immémoriale qui prenait chair 

la mère qui court vers son fils,ce bout chou blonde, belle comme le jour  ,ce père que le bonheur submerge a coup de larmes ,cette femme qui retrouve son mari ,

me voyant dans cet état émotionnel je me suis interrogé sur les raisons profondes 

j'ai ,bien sur ,pensé aux enfants de gaza, a ces images terribles ,

information ,desinformation, manipulation ,peu importe le nombre de morts est colossal  et l'horreur bien réelle mais pourquoi n'ai je pas la même réaction  ? non pas épidermique, mais venant du plus profond de moi même et pourquoi d'autres ont peut être la réaction inverse ?

pourtant tous fils d'abraham 

ne trouvant pas le sommeil ,j'ai identifié une différence entre le hamas et les israeliens ,le massacre du 7 octobre témoigne d'un plaisir ,d'une jouissance a tuer ,a massacrer ,a torturer ,a violer

les ss d'oradour massacrent froidement sans état d'ame,d'ailleurs ils laissent le feu faire le boulot  ,le 7 octobre va bien au-delà dans la jouissance sadique   

la guerre se résume a donner la mort ,on a inventé le mot horrible de victimes collatérales, mais la guerre ne peut être associée a plaisir ,ce qui s'est passé le 7 octobre n'est pas le fait d'une poignée d'hommes avinés ,c'est une boucherie organisée ,programmée avec des conséquences anticipées 

qu'aurait on dit si le 8 octobre les israéliens avaient provoqué le meme massacre avec les  mêmes sévices indescriptibles sur l'esplanade des mosquées a Jérusalem ? 

a voir l'etat psychologique de certains soldats de tsahal revenant du front, psychologiquement broyés ,j'ai l'intime conviction que les bourreaux du 7 octobre n'ont pas eu les mêmes états d'âmes 

en fait, en voyant revenir ces otages ,c'est sans doute cela qui me prend aux tripes ,ce qu'ils ont vécu le premier jour et les 700 jours suivants de haine ,de sadisme ,de violence et en l'espèce parce qu'ils étaient juifs

comment peut on couper les mains, les pieds a un homme puis le calciner vivant avec de l'essence ? juste un jeune venu danser et écouter de la musique ,juste un jeune , qui ne craignait pas gaza ?

comment peut on laisser son propre peuple se faire massacrer et ne pas relâcher les otages ?

la seconde différence est bien le prix que l'on donne a la vie ,au point qu'un otage israelien vaut 100 palestiniens parfois 200 

quel gachis ,quelle horreur ,quel résultat épouvantable  : des centaines de milliers de morts ,des milliers de logements détruits et un donald Trump devenu un héros pour la planéte  ! 

alors oui ,j'ai pleuré et je pleure sur cette haine ancestrale qui s'appelle l'antisémitisme et le racisme en général ,mais l'antisémitisme tient une place a part  

une page ne se tourne pas ,comment imaginer ce que vivent les familles de ceux qui ne reviendront pas de l'enfer ,la joie collective  est violente et leur solitude plus grande encore 

une page ne se tourne pas, car ils porteront tous dans leur chair la mémoire de ce qu'ils ont subi, vécu ,vu 

la page ne se tourne pas, car a gaza ,ils ont beau retourner chez "eux" ,il n'y a plus rien ,la folie des hommes a tout balayé sur son passage 

Après ,a chacun de s'interroger sur les raisons de cet arrêt sur un coup de sifflet ,pour ne pas dire un coup de Tr(u)ompe