Il y a des années que je ne fête plus le 31 décembre traditionnellement,pas de langues de belles mères,de cotillons,de danse du canard et autres bonheurs...
depuis...des années,je ne sais plus quand,douze ans ,quinze ans ? plus ?Après une diner familial,je file dans la nuit passer un moment avec ceux qui bossent pendant que les autres festoyent.
parfois seul, parfois accompagné d'un ami qui trouve ces instants particuliers,et ainsi, je débarque pour faire un petit coucou a la maison de retraite avec les gens qui veillent, chez les pompiers,on se retrouve avec la patrouille de gendarmes quelque part dans la nuit d'un parking.
Des instants hors du temps,car ,d'un coté la "vie" se passe ailleurs,mais c'est un peu comme durant nos spectacles ,les hommes qui sont a la régie lumière ou son,observateurs/acteurs derrière leur vitre,n'éprouvent pas le même plaisir que ceux qui sont dans les gradins, mais savent que leur role est essentiel.
Avant, les pompiers fêtaient, en famille, a la caserne, ce nouvel an,les épouses,les maris,les enfants étaient là, et quand l'alerte arrivait ,il fallait foncer et laisser les siens.
Désormais, ils sont seuls a attendre,cela fait des réveillons plus "couleur néon",
je suis très heureux de ces instants partagés ainsi,un signe clair de nos priorités,d'une sorte de fraternité de ceux qui sont au service du public.
ces moments a parcourir le territoire,sur des routes désertées ,a deviner les maisons éclairées où l'on fait la fête,les maisons des copains où l'on serait tenté de frapper et pointer son museau,ce doit être l'impression des pilotes d'avions qui survolent un pays.
Il faut bien des veilleurs,sans prétention,des sentinelles,que ce soit pour un accident,une violence,une maladie que pour une société qui dérape.
Je crois que je ne cesserais jamais cette ronde de fin d'année,il y a là quelque chose de simple et de magique.
et puis demain,on démarre le petit train,et on fait la tournée de pain du 1° janvier ! histoire de garder la forme,de faire des bises,et de se confirmer que l'impossible n'est qu'une limite que nous nous fixons.