29 juillet 2009
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Un lavoir dans un village, cela porte, en résonance,en mémoire dans ses murs,toutes les histoires de famille,c'est au lavoir,a la "lecture" du linge que les commères pouvaient décrypter ce qu'il se passait dans une foyer : qu'une chemise d'homme apparaisse dans le panier d'une célibataire et les caquètements commençaient,qu'un jupon ne soit plus taché de traces menstruelles et chacun savait que dans cette maison on attendait un enfant.
Le lavoir était le grand révélateur de la vie intime de chacun.
Enfants,il était le refuge de nos jeux,,c'était forcément là,où l'on cachait nos trésors et nos secrets,c'était, auprès de ses fondations que l'on pêchait les plus grosses carpes.
Adolescents, il a servi de refuge aux amours de bien des générations.
En fait,un lavoir,dans notre inconscient,c'est beaucoup plus que trois murs et une toiture,celui de la Brosse faisait grise mine et avait beaucoup souffert.
C'est un vrai bonheur que de le voir en pleine renaissance,nous avons trouvé de toutes petites tuiles plates anciennes a presque 90 du mètre carré.Les jeunes ont débroussaillé ses abords ,rené,notre "métallier" a recrée le mécanisme de levage,il ne nous reste plus qu'a reconstruire la plate-forme en bois, pour que les murmures et les commérages des fantômes des lavandières puissent reprendre par les nuits de pleine lune.
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