Année après année, dans le sud ,nous replantons des oliviers,des arbres magnifiques qui ont commencé leur existence sur les hauts de Salerne.
Le temps ne compte pas et ces arbres,je veux l'espérer défieront les siecles et les feux de forêt.
Pierrot inlassablement,coupe les pins,qui "te font de l'ombre l'hiver et qui l'été ne t'apportent que le feu " et dispose a intervalles réguliers ,les oliviers de l'année,
il vitupére sur l'arrosage et me fait la leçon, si j'ai le malheur de ne pas être attentif,sa façon a lui de me rappeler que je suis "parisen" et non ignorant et feignant.
Quant a jacques, son frère,grand spécialiste des olives et des oliviers et qui est venu avec evelyne son épouse nous régaler de son accent, de ses connaissances et de nourritures terrestres a janvry,lui, m'a fait le cadeau de ma "première" récolte
Voilà ce qu'il m'écrit : Après une cueillette et une récolte solidaires, 148kg d'olives ont été emmenées au
moulin. Une pressée personnelle a été réalisée et 19 litres d'huile sont à ta disposition.
Cette année, le rendement a été 25% plus bas par rapport à l'année dernière, conséquence due à une période de sécheresse (septembre/octobre) et aux grosses pluies du début novembre, où les
olives, s'étant gonflées d'eau à outrance, ont commencé à tomber avant maturité, le reste contenant une énorme quantité d'eau, ce qui a fait le bonheur du moulinier(la trituration étant due au
poids et non au rendement) mais il n'y avait pas plus d'huile; au contraire.
Il ne faut quand même pas trop se plaindre car dans certaines localités et régions la récolte a été quasiment nulle; voilà les aléas de l'agriculture où, en 48h tout peut, hélas,
basculer .
Je crois que cela remonte très loin dans notre inconscient mais rien n'est plus satisfaisant que de récolter,que de sortir de terre ,les produits que l'on
consomme.
Le potager de pierrot,une cueillette de champignons,les confitures que l'on mitonne, et même les truites ou les mulets que l'on déguste après une belle journée de pêche ont un gout d'éternité incomparable.
Voilà donc 19 litres d'huile a partager avec les amis en salade, pour faire briller une pure tomate gorgée de soleil,une promesse de bonheurs simples qui dépassent tous les meetings politiques de 100 coudées
nous participons a un monde ,où la spéculation,le systéme financier oublient le principe fondamental : la terre n'est pas faite pour gérer des bulles financières spéculatives , la terre nous nourrit,l'agriculture,et donc le respect de ce terreau sous nos pieds devrait être au coeur de notre réflexion ,car lorsque 'l'on aura tout grillé,il ne restera plus a ces cretins qu'a bouffer des billets de 500 euros et ils découvriront que l'argent ne nourrit pas l'humanité.
ainsi donc il faut avoir des racines pour se donner des ailes