RAS LE BOL de payer pour eux dans tous les sens du terme ! des élus "hors sol' ,issus du même serail
pardon pour un article trop long que peu d'entre vous auront le courage de lire jusqu'au bout
L’affaire Fillon est consternante, a bien des points de vue
Il doit y avoir une bonne centaine « d’affaires Fillon » à l’Assemblée et au Sénat.
chacun dressera la liste des épouses et des enfants et on oubliera les maitresses ...
il y a des coiffeurs a 10 000 euros qui ne sont pas considérés comme des salaires fictifs ou des contrats de travail illégaux qui n'appellent pas une réaction immédiate du parquet financier
Regardez la feuille de paye d’un simple salarié du Sénat et vous comprendrez que ce n’est pas notre monde.
Il y a un tel manque généralisé de raison dans ce monde de privilégiés, qui n’ont jamais connu le travail, que la démesure est devenue la norme.
Aux yeux de bon nombre de ces gens là, nous sommes tous des « sans-dents ».
en fait, il y a deux facettes dans l'affaire fillon"
il y a celle de la légalité
dans cette affaire et ,a mes yeux ,il n'-y a rien d'illégal et c'est pour cela que fillon s'est défendu comme un plouc
les truands ont toujours un alibi, une ligne de défense ,les innocents sont pris au dépourvu
,j'ai vécu cela quand on a essayé de me coller "une affaire" :
15 jours ,hagard a ne rien comprendre de ce qui m'arrivait, des articles de presse horribles qui m'ont broyé et puis plus rien.... car ,bien évidement ,c'était un montage du a Jérôme Guedj et a un directeur malhonnête ,qui harcelaient les rédactions mais rien ne tenait debout... sauf qu'il n'y eut jamais une ligne pour le dire dans la presse que j'ai été lavé de tout soupçon
dans l'affaire fillon,a l'instant où l' on apprend que le journaliste du monde qui a passé des heures aupres de francois hollande pour écrire "un président ne devrait pas dire cela " publie dans ce "journal du soir" les déclarations de penelope fillon durant son interrogatoire ,on est obligé de se dire que les dés sont pipés ,que nous n'assistons pas a une enquête judiciaire mais a une manipulation, a un une exécution orchestrée
que le secret de l'instruction soit trahi durant une affaire c'est devenu banal mais ,là,dans le dossier le plus chaud de la république, le plus essentiel pour l'avenir de notre démocratie, que des journalistes aient accès a un tel document ,c'est révélateur d'une manipulation
cela réduit même tout le fond, qui est balayé par la forme
avoir communiqué ces documents a des journalistes était l'erreur de trop ,qui témoigne une tentative d'instrumentaliser la morale et la justice
alors oui ,je n'avais jamais vu une instruction s'ouvrir aussi vite après la parution d'un article de presse
je n'avais jamais vu des perquisitions aussi rapides ,des témoins entendus a la vitesse de la lumière tandis qu'a longueur d'années on nous explique que le temps de la justice n'est pas le même temps que celui de l'actualité et que nous avons tous été témoins d'affaires jugées 10 ans après les faits
cette soudaine fébrilité pouvait passer, soit pour de l'efficacité démocratique soit pour de l'instrumentalisation de la justice ,les documents parvenus au "monde" prouvent définitivement que ces faits vieux de 20 ans qui apparaissent opportunément sont une manipulation d'état de l'opinion publique et c'est insupportable
cela ne retire rien a la gêne que nous éprouvons au regard des salaires et de l'image des élus que cela donne
Voilà trente ans presque que je suis le maire d’un petit village, Janvry,
voilà trente ans que j’assiste à un spectacle qui donne parfois la nausée. Avec la sensation que la « classe politique » est hors-sol.
Alors que nous, élus locaux, nous sommes les pieds dans la boue à défendre chaque petit sou pour éviter d’augmenter les impôts locaux, pour nous 100 euros ,1000 euros ce sont des sommes qui valent des délibérations, des pesées, des arbitrages. On constate avec amertume que plus on monte dans l’échelle des responsabilités, et plus tout explose: les valeurs, l’humanité, le bon sens, l’éthique.
Dans ma vie d’élu, je ne me suis pas fait que des amis, les partis politiques m’ont toujours regardé comme un fou qui ne comprenait pas les règles, qui ne jouait pas le jeu, alors qu’à mes yeux la seule règle qui vaille est celle de l’exemplarité.
C’est à la fois la plus simple et la plus dure des épreuves, car elle est quotidienne.
Les Français en ont ras-le-bol et comment leur donner tort ?
LA NONCHALANCE VIS-A-VIS DE L’ARGENT PUBLIC, VIS A VIS des dépenses réalisées sur les IMPOTS collectés EST INSUPPORTABLE.
Ce n’est pas un problème de droite ou de gauche, c’est a mes yeux une culture qui s’est installée, fondée certainement sur les liens forts que créent de grandes écoles comme l’ENA où chacun est « formaté » à voir le monde de la même façon.
On a commencé gentiment à me détester quand, en 1994, alors que j’étais conseiller général, j’ai été le premier à demander directement à Xavier Dugoin, président du conseil général de l’Essonne, de donner sa démission. Je lui le lui ai demandé en séance publique devant toute l’assemblée. Soit il partait maintenant dignement, soit il partirait demain dans le déshonneur.
Il a choisi la deuxième voie et nous avons eu droit à toutes les hontes lorsque les affaires sont passées devant la justice. Depuis les emplois fictifs jusqu’au vol pur. Au final, la justice a prononcé des années de prison et d’inéligibilité.
Ce qui est étrange dans cette affaire, c’est que l’on me reproche toujours de m’être indigné tandis que lui a repris du galon et qu’une certaine nomenklatura d’élus ne voit rien à redire à ce qu’un tel personnage reprenne des responsabilités électives malgré un passé accablant.
Rappeler ce passé indigne d’un élu me vaut maintenant encore des clameurs et des indignations verbales.
Après s'être présenté de lui-même à la brigade de gendarmerie de Mennecy, l'ex-président du conseil général de l'Essonne a passé sa première nuit dans une cellule de la maison d'arrêt de Fleury-Mérogis
Ma conviction profonde, qu’un élu du peuple doit être irréprochable, s’est traduite par ma signature de la pétition nationale pour que toute personne se présentant à une élection ait un casier judiciaire vierge!
C’est le minimum du minimum quand on demande la confiance de ses concitoyens
Jean-Luc Mélenchon : un emploi fictif à 55 200 euros ?
Il n’y a pas de délinquants de droite ou de gauche, ce n’est pas une histoire ou une culture de partis ou de tendance politique.
En 1998, j’ai porté plainte pour détournement d’argent public contre Jean-Luc Mélenchon. La justice m’a donné raison puisque le procureur lui a fait « un rappel à la loi » (qui en droit français est « une possibilité offerte au parquet en cas d’infraction, de faire prendre conscience à l’auteur de l’infraction qu’il a commis un acte illégal pour éviter qu’il ne récidive. Le rappel à la loi, est prévu par article 41-1 du code de procédure pénale »).
Le même Mélenchon, que le Canard Enchainé avait allumé à la suite d’un marché public de communication plus que curieux, que j’avais dénoncé, avait essayé de se justifier auprès de moi en m’expliquant que payer une copine 15 000 euros pour dessiner une carte de vœux était de l’ordre de la solidarité pour une camarade qui avait perdu ses mandats … Quitte à être solidaire autant l’être avec l’argent du contribuable.
Ce n’est pas tout, « solidarité bien ordonnée commence par soi-même ». Jean-Luc Mélenchon, alors Secrétaire d’Etat continuait à percevoir toutes ses indemnités de Vice Président du Conseil Général et de membre de la commission permanente de ce CG, sans jamais y venir. Je me souviens qu’il s’étonnait de ma grossièreté de le lui faire remarquer… Car quoi, enfin, 2300 euros par mois sans rien faire, il n’y a pas de quoi fouetter un chat !
Ca a duré deux ans, soit 55 200 euros.
Ce n’est pas plus illégal que de payer sa femme comme assistante parlementaire . Il était en droit de le faire. comme il avait le droit de faire embucher sa propre fille au conseil général de l'Essonne, après une echec de la jeune femme a des elections dans la région lyonnaise,une vraie chance que le conseil général ait eu besoin d'elle !
Après chacun s’arrange avec son sens civique et son sens du devoir d’élu.
Voilà le nœud du problème d’après moi.
Ne pas tolérer ce qui à mes yeux est intolérable vous fait passer pour un emmerdeur, un empêcheur de tourner en rond.
Dieu sait qu’on a essayé de me mettre n’importe quoi sur le dos pour me faire taire. Mais bizarrement, je me sens tellement bien dans mes bottes pleines de boue de Maire et aucun juge n’a jamais demandé à m’entendre.
Les gens étaient sidérés quand Serge Dassault m’invitait à déjeuner, à dîner, de me voir arriver avec une bouteille ou avec des fleurs pour la cuisinière. je le vois encore a "port la galére" presque ému que je lui offre un litre de mon huile d'olive
Comme d’autres n’ont jamais compris que je paye de ma propre poche les notes de restaurant lorsque j’étais invité par les entreprises. A chacun de s’arranger entre le légal et le moral, pour ma part, les choses sont claires et nets.
Souvenirs pêle-mêle
Que l’on ne vienne pas me reprocher d’être partisan et sélectif dans mes souvenirs de 30 ans de vie politique ou de vouloir nuire gratuitement à tel ou tel. Je vous le dis, ces gens sont « hors-sol », ils ne se rendent même plus compte de ce qu’ils font.
Aller pour finir, petit inventaire à la Prévert de ce qui ma été donné de voir dans ma vie d’élu local : je revois cette élue communiste invitant au restaurant quelques-uns de ses amis et laissant une note de 6000 euros au frais de la collectivité, élue désarçonnée ensuite que l’information apparaisse au grand jour ou cet autre collaborateur de président , devenu député qui faisait verser un salaire de membre de cabinet à sa belle-mère cotorep, à hauteur de 4000 euros par mois, mais qui gardait l’argent pour lui.
Ou enfin, le mieux pour la fin, ce « Sénateur célébrissime », qui a fait creuser un trou de 26 millions d’euros par un de ses proches pour financer une campagne présidentielle.
Je divague? Je diffame? J’affabule?
Tout ce que je dis à ce sujet a fait l’objet d’un dossier judiciaire transmis au procureur et d’un rapport de la cour régionale des comptes , des juges ont été saisis, ont instruit, bizarrement le dossier n’a pas été plus loin…..
Il faut dire que le candidat ayant bénéficié de cet argent a gagné l’élection.
Sans me démonter, lorsque je lui ai demandé de réparer le préjudice, il m’a regardé comme si je disais un gros mot.
Il a eu raison, il n’a pas été inquiété et son factotum, (le fusible désigné responsable), n’a eu qu’une peine légère. Aujourdhui le contribuable continue a payer cette addition salée et je vois bien des élus lui faire des courbettes de courtisan plus bas que le sol
Les électeurs doivent devenir adultes
Ça vous écœure des hommes politique?
Ca donne envie de voter Front National ?
Alors même que je crois que c’est le parti le plus pourri de France qui vit uniquement sur l’idée de virer tous ces « hommes corrompus »
Non, soyons sérieux, la France a besoin d’un renouveau, mais pas de remplacer des pourris par d’autres pourris.
C’est à vous de jouer, c’est ça la grandeur et la beauté de la « chose publique », les électeurs doivent devenir adultes, qu’ils exigent des comptes, qu’ils demandent des bilans et qu’ils cessent de croire au Père Noël. les électeurs ont les élus qu'ils méritent
Dans nos villages, aucun de nos concitoyens n’admettrait que le budget communal nous finance un chauffeur et une voiture, voir notre logement personnel.
Personne n’accepterait que le budget communal rémunère nos épouses ou nos enfants sans un véritable effectif (et encore !)
mais surtout, surtout cela ne nous viendrait pas a l’idée !
c’est cet état d’esprit qu’il faut faire régner, celui de l’exemplarité et effectivement celui qu’incarnait le général de Gaulle.
Il y a des dizaines de milliers d’élus honnêtes qui se battent au quotidien pour l’intérêt général. Je ne supporte plus qu’on les amalgame à ces « beaux messieurs », ceux de « la Haute ».
Je vous invite à observer que l’on ne vous propose non pas de limiter le nombre de parlementaires, ou les différentes structures qui coutent des fortunes et qui sont celles-là même où l’on trouve de la corruption.
Non, on vous invite à regarder comme superflu et trop coûteux l’entité où la gestion publique est la plus vertueuse et où les citoyens se rendent en masse pour voter : les petites communes… bizarre, non ?
En fait ,il est simple a comprendre que plus on éloigne un élu de ses électeurs plus il est difficile de le contrôler a tous points de vue
Alors ,oui ,ras le bol ! il y a des élus "hors sol" et des élus "bios" les deux pieds dans la boue et je refuse l'amalgame