La phrase de ce prêtre parlant du président de la république résonne en moi de façon forte.
Posons comme base de réflexion que l'on ne parle pas d'un individu lambda (et quand bien même) mais qu'il s'agit du président de la république,déjà, un hebdomadaire cet été,en première page,titrait qu'il était un voyou.
Je vois là un double virage qui mérite que les démocrates s'interrogent,le premier est l'effet du comportement hyperactif, mais surtout d'apparente proximité de Nicolas Sarkosy, qui a désacralisé la fonction,ainsi la presse ou tout citoyen a une approche plus passionnelle qu'avec les présidents précédents
.A propos de la presse,je me souviens d'il y a un an ,a peine, des procès qui lui étaient faits indiquant qu'il "tenait" la presse,la lecture des journaux semble contredire cela, mais cela n'est pas l'objet.
Le premier virage est pour moi,l'excès,les déclarations de cet homme d'église,qui est quelqu'un de pondéré,de reconnu, marqueront forcément un tournant dans la vie politique.
,cet excès peut d'ailleurs aller a l'opposé de l'"effet" recherché, si je puis m'exprimer ainsi...De fait ,il témoigne que toute réserve est abolie et que même le porteur d'une religion de pardon,peut publiquement souhaiter la mort de quelqu'un.les passions sont donc lâchées et ,dès lors,on découvrira,je crois,qu'elles n'ont plus de limites.
Ce qui m'importe,c'est l'atteinte a la démocratie ,aux valeurs républicaines,désolé de le dire, mais peu m'importe Nicolas Sarkosy,c'est la fonction et donc notre ordre républicain qui est ébranlé.
Il y aura d'autres présidents et personne ne peut laisser penser que si leur action ne nous plait pas,une bonne petite crise cardiaque fera l'affaire et pourquoi pas une balle ?
Car la crise cardiaque ,c'est une forme de lacheté,on souhaite la mort, mais on aimerait bien que "cela se fasse tout seul"
Je suis de ceux qui disent "pas touche a un policier, ou a un pompier" ce n'est pas pour cela qu'il n'y a pas de pompiers pyromanes condamnables ou pas de flics ripoux qu'il faut poursuivre.L'erreur citoyenne serait de laisser faire l'amalgame et de ne pas préserver la fonction.
La faute grave est l'atteinte a la fonction,il est évident que lorsque Mitterand fait couler le rainbow warrior ,lorsque Beregovoy ou de grosrouvre se suicident,le président y est pour queque chose ,la sacralisation de la fonction qu'il entretenait n'a pas conduit a cette licence dans les mots et dans les menaces a ce paroxysme.
"j'ai prié pourqu'il meure" résonne a mes oreilles comme la fin d'une époque,comme un autre regard sur nos institutions,comme une barbarie qui répondrait a la barbarie et donc a l'avènement de "mad max".
"j'ai prié pour qu'il meure" résonne comme un blancseing a tous les fragiles,comme une caution morale a tous les détraqués.
la seule arme que chacun posséde et qu'il est invité a porter, est le suffrage universel,celui là chacun doit le dégainer,toute autre méthode ouvre la porte du fascisme.