c'est une étonnante histoire a plusieurs voies,avec bien des lectures possibles
cela commence,il y a des années, par un professeur ouzbek amoureux du francais qui l'apprend a des enfants d'un village perdu en pleine nature dans la région
de samarcande.
cela continue par un petit gosse du village totalement impressionné et emporté par la pédagogie de son professeur et qui se lance dans le francais,s'y passionne
,fait des études, pousse jusqu'a l'université ,devient guide touristique ,crée sa propre agence et recoit des groupes,
voilà le fils du mineur de fond,entrainant tous ses freres dans l'aventure du francais et du tourisme.
une success story qui n'aurait qu'un interet limité,si il n'y avait pas cet attachement et cette reconnaissance pour cet enseignant et cette langue qui leur avaient
ouvert les portes.
aussi,chaque voyageur qui passe entre leurs mains ne peut échapper a la visite de la petite école de ce village et a ce spectacle stupéfiant de plus de cinquante
momes parlant francais ,l'ecrivant et le déclinant au tableau noir,
car si le professeur d'origine n'est plus là ,c'est un des freres du clan,hasan, qui a repris le flambeau et c'est un combat quotidien pour faire de cette école un
exemple.
des bretons s'y sont mis avec des projets fous comme fournir de l'electricité avec panneaux photovoltaiques,un projet financièrement difficile a mener a
bien,mais aussi des masses de livres ,de grammaires francaise de dictionnaires qui donnent un résultat émouvant et respectable.
notre agence de voyages a paris qui s'y met et qui sert de relais pour acheminer des fournitures,
si il fallait faire le bilan,un professeur de francais amoureux de notre langue,a permis a des momes de devenir des hommes qui réussissent ,qui achetent une
ferme,qui creent leur propre agence et qui drainent vers leur école,les moyens pour que d'autres momes accédent au savoir ,pas mal....
A janvry nous allons nous mettre en campagne pour leur trouver des ordinateurs portables non pas pour internet, mais parce que l'electricité fait défaut a bien des
moments dans la journée
avec des ordinateurs ,c'est un masse de matière ,d'informations ,de films en francais qu'il sera facile de leur faire parvenir,si vous avez des idées ,je suis
preneur
vous ai je dit que les routes sont impraticables, que ce ne sont que nids de poule,où la moyenne kilométrique confine a l'exploit quand on atteint les 40 kilométres
heure,c'est dire qu'il a fallu des heures pour rejoindre avec notre car le village de mayintépa,
a peine descendus de notre engin ,voilà qu'une noce s'arrête juste pour faire une photo et poser avec nous ,étonnant...
c'est ensuite
le dejeuner dans la famille de nos guides,beaucoup de simplicité ,d'attentions et de gentillesse
des bouilles d'enfant formidables qui vous rappellent que les steppes de
l'asie centrale vous n'en êtes pas loin !
comment lire les pensées dans les yeux de cette mère qui voit ses fils s'ouvrir sur le monde le faire débarquer a sa table,
mesure t elle pleinement ce que l'instruction peut apporter a des hommes déterminés a changer les choses et leur destin ?
une table dréssée,dans une maison qui nous rappelle que les conditions,ici, peuvent être extrrêmes, jahongir notre guide nous disait qu'il y a des hivers où les
températures tombent a - 42° et des étés où la chaleur depasse les 48°,des hivers où les bêtes gélent dans les étables
des hivers si froid,qu'a l'automne ,on enterre les vignes et on les raméne a la lumière qu'en avril ou mai ,ce qui donne ces étranges monticules en bandes dans le
paysage hivernal
des vignes pour le raisin de table ,bien sur,mais qui du coup,par cette méthode de mise a l'abri n'ont pas la hauteur des notres
et puis ces formidables toilettes en pisé ,une première dans le genre ,ce choc de civilisation créatif
quant a la cuisine ,elle est universelle,de ces equipements peut être rudimentaires mais qui sont patinés par le feu et la main de l'homme avec sur la gauche
quelques bonnes bouses de vache séchées qui constituent le matériau de base pour chauffer ,le bois étanbt trop précieux et trop rare
et tandis que nous partons a pied vers l'école,se découpe le long de la rivière la silhouette de l'iman du village
ce billet est définitivement trop long au suivant ,je vous raconterai comment nos avons rencontré gibus et tous les enfants de la guerre des boutons
en attendant deux ou trois dernières photos
demain,je vous raconterai l'école