Voilà une question bien délicate a aborder :
A t on le droit ou le devoir de dire a des gens que l'on aime bien que l'on est n'est pas d'accord avec eux ?
A t on le droit d'être interpellé par ce qui ne nous semble pas juste ?
Vous me direz oui,sauf..;quand il s'agit de la "presse",car là ,il y a des susceptibiltés a fleur de peau. Il y aura toujours des donneurs d'ordre qui se draperont dans le la toge de la profession qu'on outrage ,alors que ce sont eux qui conduisent les journalistes a oublier les équilibres.
J'ai un attachement profond et de conviction, pour Téléssonne,je pense que c'est formidable d'avoir une chaine départementale.
Curieusement ,c'est mon frère qui était directeur ou secrétaire général de la haute autorité,a l'époque où celle-ci lui avait accordé le droit d'émettre.
Pour ma part ,certains m'attribuent une partie du sauvetage de cette chaine quand, par amendement ,j'avais proposé a Michel Berson que le conseil général y entre en tant qu'actionnaire et la finance.
Nous avions eu ,a l'époque, des débats interressants, passionnants et non passionnels,sur cet engagement formel a ne jamais se mêler de la ligne éditoriale,de ne jamais franchir cette ligne jaune qui aurait transformé cette chaine en "journal" de l'essonne bis,c'est a dire un outil de communication et pas d'information.
En pratique,le conseil général détient 52 % des actions de cette chaine et doit lui verser une subvention d'équilibre de près d'1 million d'euros par an,autant dire qu'un éternuement, et la maison ferme.
Le reste du capital est représenté par des membres issus des communes de massy,palaiseau ,les ulis,igny etc..Je vous confirme que ces représentants ne sont pas les moins politisés des élus de l'Essonne ,mais cela non plus n'est pas honteux.
La difficulté réside bien dans le défi de donner une information objective,critique et indépendante, quand le président de la chaine est vice président du conseil général,futur président du conseil général,et président du groupe socialiste en charge de la campagne des cantonales.
Sauf a vivre, encore,au pays des bisounours,il y a des équations difficiles a gérer.
Il y a une règle : un journaliste est intouchable,dire que ,peut être,il y a eu une désequilibre dans les 6 dernières semaines précédant les élections cantonales ne peut être du fait de candidats ou d' élus amers.
Pour ma part,je suis étonné combien les élus et certains journalistes se permettent de se moquer des journalistes du "républicain" en expliquant que lerus articles sont réecrits "au rond point " (bureaux de serge Dassault),mais qu'ils trouvent inadmissible, que le débat puisse être ouvert a leur encontre.
Je suis convaincu, pour ma part, que la rédaction de Téléssonne est parfaitement honnête,mais une observation clinique des journaux télévisés depuis le 1° février jusqu'au soir des élections est sans appel.
Je me souviens de cette confidence d'un(e) journalite de la chaine,m'expliquant qu'un élu de gauche Philippe Pascot avait été interdit de chaine par le cabinet de Michel Berson,c'était ,il y a longtemps...,mais quand on connait la personnalité de Philippe pascot et ses multiples facettes,on est en droit ,effectivement de s'étonner de ne pas le voir,de temps a autres, sur cette chaine.
Je cite cet exemple,pour prouver que je suis a des années lumières du moindre égocentrisme ,car cette chaine m'a toujours réservé un bon accueil.
Quel journaliste osera dire qu'il est facile de dépendre entièrement d'un pouvoir en place et d'oser le critiquer,de ne jamais être tenté de lui donner des gages,ou tout simplement de lui exprimer de la sympathie ?
Refuser d'admettre qu'il y a un problème d'éthique serait même suspect a mes yeux,.
Que dirait-on d'un élu rénuméré dans le privé par le groupe Bouygues et qui aurait en charge de commander sur sa commune les travaux publiques,il me semble qu'il serait naturel d'être attentifs voir même de parler incompatibilité.
Si cette question d'éthique est légitime pour les élus,elle doit l'être pour chacun.
Le fait même que le principal actionnaire mène une action politique et désigne pour diriger un organe de presse,l'élu en charge de sa propagande fleure bon l'incompatibilité quand on veut tenir des discours sur l'indépendance éditoriale.
Durant cette campagne électorale,aucun candidat d'opposition n'a été interwievé,mais, sous des prétextes divers et variés,en vrac et sans hierachie :hoeltgen a vigneux, David ros a orsay, étienne chauffour a juvisy, Claude vasquez a grigny,Jerome guedj (bien des fois) a massy,claire campion a étrechy (on a même envoyé un caméramen jusqu' étrechy pour la filmer entrain de mettre des tracts dans les boites aux lettres) etc..la liste des interventions et des images
sur les candidats de la majorité du conseil général est... surprenante.
Pour faire "bon poids",alors que la loi interdit tout bilan ou action particulière dans les six mois précédant le vote,c'est thierry mandon qui promet 700 000 euros exceptionnels pour les voyageurs,c'est michel berson qui crée 600 emplois et comme une apothéose,les 4 derniers jours,sous couvert d'évoquer les compétences du conseil général, c'est un bilan sur les équipements scolaires, la culture,les travaux routiers,les pompiers,et le social avec une critique virulente sur l'action du gouvernement qui sont diffusés a la veille du scrutin.
Lenine disait "les faits sont têtus" ,il suffit a chacun de vous de consulter les journaux depuis cette date.
cette affaire là me navre,comme me parait illlustrante la réaction du rédacteur en chef qui sort de ces gonds a l'évocation de ces faits.
Si tout cela était "du vent", cela devrait être traité par le mépris, et serait vite oublié,mais,chacun comprend que le montage financier,le choix de mettre a la tête de télésonne,l'élu le plus politique du conseil général ne sont pas neutres,pour l'anecdote,il y avait des images de Jerome Guedj jusque dans le générique de la chaine....
je comprends la blessure de Patrice Arditti et son anxiété à rechercher d'autres motifs de notre part que ceux que nous exprimons clairement,ce n'est pas lui que nous dénonçons ,mais le système dans lequel la majorité de gauche a verrouillé Téléssonne,un système pervers qui n'a pas besoin d'ordres écrits ou de consignes, mais une dépendance financière qui fait le travail touit seul
Alors,oui, des recours ont été déposés,
oui,il a été demandé a la commission des comptes de campagne d'intégrer ces dépenses de promotion dans les comptes de campagne des candidats comme pour Jean paul Huchon.
Oui,c'est notre devoir d'élu,comme c'est celui des journalistes de faire leur boulot,un pouvoir qui n'aurait pas de contre pouvoir ou qui se considererait comme intouchable observerait fatalement des dérives.
Oui,la tentation est forcément présente pour le conseil général financeur et dirigeant de cette chaine de suggérer ,de provoquer et d'inviter a traiter l'information comme il l'espère,je ne dis pas qu'elle est permanente,je pense qu'en période de tensions électorales,il y a des convergences d'interêt qui sont fatales.