Mon billet d'hier et les réactions qu'il provoque me conduisent a vous "barber" avec une suite :
jacques dépose le commentaire suivant :
A l'inverse que dire des députés en Essonne qui ne sont jamais dans leur circonscription et dont il faut passer par le député voisin pour avoir une réponse sur un dossier du territoire ?
J'espère que le deputé de jacques est bien a paris entrain de siéger et pas a miami entrain de se dorer au soleil...
En fait,a mes yeux,la question de jacques témoigne du grand quiproquo entre les électeurs et leur parlementaire :
a la création de l'assemblée nationale,chaque circonscription a désigné son représentatnt qui "montait" a la capitale et qui y restait pour voter les lois,en proposer et devellopper collectivement une "certaine idée de la république".
Ca,c'est le fondement même de notre démocratie,mais ,en fait pour être réélu,le parlementaire ,au lieu de défendre le travail qu'il fait pour la france a été obligé de dévoyer sa mission et justifie sa réélection par le travail qu'il fait pour chacun de nous.
Une permanence parlementaire n'est pas faite pour prendre le pouls de la nation,pour intuiter les projets de loi qui sembleraient neccessaires, mais pour donner des "coups de mains".
Jacques ,le député n'a aucune compétence sur le territoire,si ce n'est que celles qu'il revendique, dont il s'autoproclame poar commodité,mais il n'agit ni sur le logement,ni sur les routes ,ni sur le reste,en fait,le corps électoral le pousse a "intervenir",comme il doit son élection aux habitants chacun entretient le grand quiproquo,et fait croire que ces "interventions" entrent dans le cadre de ces fonctions.
Ainsi ce dévoiement collectif conduit a dévoyer le travail du parlementaire plus rodé a inaugurer les salles des fêtes et répondre aux sollicitations individuelles qu'a prendre du recul et a siéger en comission.
Permettez moi une anecdote,peut être ,déja écrite dans ce blog :
Il y a très longtemps ,j'étais a la permanence d'un parlementaire,au moment où il recoit un habitant de sa commune :
"Monsieur le député,je viens vous voir,car j'ai fait un léger excés de vitesse et je viens de recevoir une amende,pouvez vous faire quelque chose pour moi ?"
Coup classique,du type qui veut se faire sauter sa "prune"
Voilà mon député qui se recule dans son fauteuil,déchausse ses lunettes et les essuie avec précaution avec un air ennuyé,puis sort son carnet de chèques.
Si vous avez un problème financier passager,je peux vous avancer l'argent,parce qu'ayant voté la loi sur la sécurité routière ,vous comprendrez que c'est le mieux que je puisse faire,en espérant que vous soyez pas trop nombreux a me demander le même service.."
le "client" est parti et le député m'a dit "j'ai du perdre un électeur"
et pourtant nous l'avons bien mandaté pour qu'il aille voter les lois,et pourtant nous sommes les premiers a les montrer du doigt, si ils ne les respectent pas,s'ils dépassent la vitesse autorisée et pourtant,c'est chaque jour que quelqu'un vient solliciter d'être privilégié pour un motif ou pour un autre considérant que c'est le travail de l'élu, quand il s'agit de son cas personnel.
Le système est ,a ce point ,perverti que les parlementaires ont une cagnotte,une réserve parlementaire,un crédit financier a leur disposition qu'ils distribuent de façon purement régalienne.
Cette manne financière ne subissant que peu de régles et étant totalement au bon vouloir du parlementaire est de nature a crée des obligés sur le territoire puisqu'ils ne doivent qu'a lui le bénéfice de cette somme.
Nous avons les élus que l'on mérite,ainsi,il est difficile de reprocher a nos parlementaires leurs absences a paris, puisque c'est en montrant combien ils sont utiles ,individuellement au citoyen et souvent a des fins personnelles qu'ils sont réélus.
Il reste a se poser la question de la "machine a broyer",combien de fois,une intervention n'a-t-elle pas permis de bloquer une injustice,d'empêcher un cauchemar ?
Si nos concitoyens avaient une entière confiance dans le fonctionnement de notre système,peut être seraient ils moins tentés de forcer le destin ?
fondamentalement,il faudrait reprendre les fondamentaux de l'éducation civique et de notre démocratie,pour que les urnes sacralisent plus le courage et le travail que les prébendes.