La première fois que je me suis retrouvé sur la place djema elfna a marrakech,j'avais 17 ans,nous étions partis a quatre en deux chevaux citroen....Une épopée,le plus vieux d'entre nous avait 18 ans,il s'appelait Philippe Gallut,,une plongée dans un autre monde après un voyage a 70 km/heure ! qui me laissera un souvenir impérissable,notamment la traversée des landes,longue comme un jour sans pain !
Des souvenirs gravés comme cette nuit passée sur une terrasse d'une maison en pisé dans la vallée de l'ourika.
J'aime ces ruelles de médina a la nuit tombée où l'inconnu fascine,où l'on balance entre imprégnation et prudence,où des demi portes entrouvertes laissent deviner des mondes ,des vies.
j'aime le parfum des viandes qui grillent sur le charbon de bois,les regards rieurs a peines voilés derrière le voile,l'artisan travaillant le bois résineux dans la ruelle.
J'aime le temps où l'on s'assoit et où l'on partage le thé,l'instant où le regard vous perce et s'interroge sur ce drole d'étranger qui vous parle dromadaire et qui connaît les codes.
j'aime ces magnifiques cavaliers dont le regard porte toujours loin.
voilà un film qu'il vous faudra regarder en tournant l'écran,il est flou, comme les vibrations d'un monde étrange peuvent le faire,il me rappelle ce premier jour de voyage où avec nos yeux de petits français,nous nous étions retrouvés au milieu de cette foule immense en marche et où nous nous demandions ce qui allait devenir de nous !
J'adore la "vache qui rit "que je retrouve dans le monde entier : au viet nam comme au mexique comme un signe de piste surréaliste d'une certaine europe, comme la madeleine de proust de nos pic-nics d'enfants.
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