Il est des héros anonymes,simples,sans effet de manches,des héros du quotidien,les pompiers font partie de cette race là,avec les gendarmes
,ils se confrontent chaque jour au danger,non pas pour défendre leur vie,leur bien ,leur pré carré, mais les notres ,nos vies ,nos biens, assurer la sécurité de notre communauté humaine
Nounours part a la retraite,après....40 ans chez les pompiers ! il a commencé comme volontaire a 16 ans, et plus de vingt ans sur la caserne de limours
qui peut s'imaginer ,ce que cela représente de nuits de garde,de noels et de jours de fêtes en bottes et en tenue a attendre loin de sa famille,de départs en catastrophe,d'arrivées dans l'inconnu du drame et du danger ?
combien de drames,et de choses terribles ces yeux là ont ils vu défiler,après ,on comprend pourquoi les pompiers ont besoin de décompresser ,de faire la fête,combien ils partagent un vécu qui les lient de facon particulière
Nounours part essayer une installation dans le sud a Vidauban,a un jet de pierre de ma maison de vacances nous nous sommes promis de nous y voir,
pour son pot de départ officiel,peu d'élus locaux ,chacun ayant certainement des obligations,Nicolas et moi, avons mis un point d'honneur a venir les saluer lui et son épouse,même si cela me mettait en retard dans une manifestation que je présidais,il y a des priorités.
le lendemain ,il fêtait cela "en privé" avec ses amis,et là encore j'ai été heureux de participer a ma manière a cela
j'ai horreur des départs ,j'ai souvent fui ces instants où des collaborateurs partent vers de nouveaux horizons,
le "patrimoine" que constitue une relation est perdu,il faut recommencer avec un autre,retrouver les codes,retisser des liens,pour la retraite ,c'est une autre chose ,mais les départs secs constituent pour moi ,une brisure affective.
Cet été ,je demanderai a nounours le sentiment que l'on a quand on est assis sur sa terrasse et qu'on entend passer les collégues,,40 ans de reflexe a bondir, cela doit être difficile a dompter,et puis ,là bas a vidauban,quand le feu prend ,il mange la colinne aussi fort que le mistral l'y invite