En fait,la sensation que le rapport au temps n'est pas le même et que celui qui veut que cela aille plus vite ou, au contraire, qui aimerait que le temps s'allonge, se brise sur un sablier de bronze.
Une vieille amie avait écrit un livre intitulé,"le temps hors du temps",ce n'était pas une formule a ses yeux.
Si je vous écris cela ,c'est ,parce qu'ici,la nature vous apprend la patience,il y a quatre ans ,pierrot est arrivé avec deux pieds de vignes,a faire courrir le long de la treille."dans quelques années,,elle sera couverte et les grandes feuilles te feront de l'ombre ,a l'été".
Dans quelques années...
Et c'est vrai, qu'année après année,elle s'est mise a grimper,et cet espace irrespirable a l'été ,face au sud,prend de la fraicheur
le temps ne s'achéte pas,quelle que soit la fortune ,aucun milliardaire ne pourra imposer a une vigne de pousser plus vite,nous sommes donc tous égaux face au temps,mais il récompense les patients,ceux qui attendent que temps soit venu
En avril,je vous parlais du jardin de pierre, qui était en devenir,en espoirs,en promesses,désormais il produit en abondance,hier soir,il me cueillait des poivrons,des aubergines, des piments d'espelette,il me montrait un "coeur de boeuf" gros comme le sien "tu diras a léo que mes tomates l'attendent !"
Entre la saveur des légumes de pierrot et ceux que la rationnalisation industrielle fait pousser sous serre,il y a cette part de temps,d'eau et de vrai soleil qui rendent ces légumes totalement étrangers les uns des autres.
l'idée de la maturation neccessaire, qu'il faut laisser le temps au temps,constitue pour moi un défi ,moi qui suit un homme préssé ,mais au fait préssé par qui et pourquoi ? et puis préssé cela veut tout dire...
comment ne pas partager avec vous dans un billet consacré au temps, cette photo du cinéma "l'eldorado" a draguignan que j'adore et qui prouve que le temps n'est que révolution : de moderne,il était devenu "ringuard",puis "kitsch" et demain résolument "mode"
Peut être est-ce pour cela que j'aime les dromadaires,pour une caravane,ni le temps,ni la distance ne comptent pas,ils sont.
ce qui inspire c'est le but atteindre et comment ne pas être fasciné par ces colonnes d'animaux avancant d'un pas tranquille dans l'immensité désertique allant d'orient vers l'occident,exprimant un sentiment de sérénité et de certitude de ceux qui savent où ils vont, quel est leur cheminet quelels szeront leurs épreuves
Hier,j'ai essayé pour la première fois a blondine ,sa tenue de "sortie",un petit pincement au coeur fait de souvenirs
En fait ,et j'arrête sur un sujet qui doit vous ennnuyer,il me semble qu'il ne faut pas chercher a maitriser le temps,mais qu'il faut avoir une maitrise de soi au regard du temps.Cela n'interdit pas d'être réactif,cela impose de respecter le sablier.Je cesse de prendre de votre temps....