Vous avouerai-je que je n'aime pas quand je me surprend a me moquer du président de la république,a employer a son égard des termes qui ne sont pas digne de la fonction : ridicule,bouffon...et j'en passe.
Si je n'aime pas la licence que je m'octroie,c'est parce que je suis profondément républicain et que cette attitude révèle une déliquescence du pouvoir.
Nicolas Sarkozy avait commencé a désacraliser la fonction,qui aurait interpeller de gaulle par son prénom ? sans être intime qui aurait appelé mittérand ,francois ? sarkozy c'"était nicolas et cela n'est qu'une facette de la désacralisation
aujourd'hui les vidéos où hollande se ridiculise tournent en boucle,la France n'est pas fière de son président,25 % de citoyens satisfaits ,c'est plus d'un quart d'hommes et de femmes de gauches sincères qui y croyaient qui se sentent désabusés voir abusés
75% de mécontents,c'est terrible ,car quoi qu'il fasse,cela n'est plus crédible,le crédit est terminé,c'est la banqueroute idéologique et pourtant voilà un président qui a été le président le plus puissant depuis la 5° république,il a officiellement tous les pouvoirs ,nos deux assemblées,la plupart des conseils généraux,régionaux,la plupart des grandes villes et pourtant jamais naufrage politique n'aura été aussi rapide,cinglant,effrayant
je pourrais m'en réjouir ,je m'en inquiète,ce qui se passe ,a l'heure actuelle me rappelle les prémices d'une autre époque,je crois que les formations politiques discréditées ne contrôlent plus rien, que la rue ,demain ,peut s'enflammer et quand je dis la rue,je pense a une pulsion collective ,instinctive et de rejet massif du spectacle auquel elle assiste
certains vont nous parler des extrêmes ,c'est une échappatoire pour refuser de voir qu'il est entrain de bouillonner au fond de bon nombre de nos concitoyens un sentiment d'exaspération qui termine de se contrôler
comme dans un scène de ménage où l'on brise la vaisselle pour exprimer sa colère,je pressens un pays qui pourrait aller vers des réactions brutales,méprisantes a l'égard des institutions,désormais démonétisées
rue 89 citait lao tseu : si le peuple ne craint plus ton pouvoir,c'est qu'un grand pouvoir approche
comment ne pas penser qu'il y a une tentation morbide a faire table rase ? que généralement ce genre d'aventures conduit aux régimes autoritaires après une période de désordre
jamais dans ce pays, avant d'avoir fêter un an de mandat ,autant d'élus de commentateurs n'ont évoqué aussi couramment l'idée d'une dissolution,cette idée même, je l'ai suggérée moi même, car collectivement chacun sent une impasse et les risques qu'elle comporte
les deputés socialistes s'éparpillent sans squelette idéologique commun,ce qui devait être un pouvoir surpuissant est un colosse aux pieds de coton ,les pires critiques vient de ceux là mêmes qui devraient former les colonnes du temple,quant a la droite,si quelques personnalités surnagent ,elles ne le font qu'a titre individuel sans aucun corpus partagé
cette décadence républicaine me semble bien décrite par le sénateur socialiste gorce
ce constat amer pourrait avoir été aussi bien fait par un élu de droite ,car malheureusement force est de constater que les uns et les autres étant camarades des mêmes promos dans les mêmes écoles ,on y observe pour les causes, les mêmes effets
Le sénateur socialiste Gaëtan Gorce accuse mardi sur son blog le PS de "dérive clanique", estimant que "DSK pas plus que Cahuzac ne sont des accidents". "Leur attitude, et plus encore le sentiment d'impunité qui, manifestement, les habitait, sont la conséquence d'un processus d'oligarchisation de l'appareil dirigeant du parti", écrit l'élu de la Nièvre. "À mesure que les luttes de clan ont perdu toute dimension idéologique se sont constitués des groupes d'intérêt visant seulement à perpétuer le pouvoir et l'influence de leurs chefs, le cynisme prenant la place des convictions
je crois que la république est en danger,peu importent ,désormais, les responsables,je ne crois même pas qu'il y ait un moyen d'échapper a de vraies turbulences,il nous reste a encaisser le choc grâce a nos valeurs républicaines et a les déployer comme des étendards