Les visites ministérielles ont ce petit coté frustant qui vous donne ce sentiment contrasté d'être une potiche voyeuriste,tendant les yeux et la main vers les lumieres du pouvoir
J'avais écrit un post sur les massetti de marcoussis,il y a quelques temps et j'étais heureux de retourner sur le plateau de couard qui est un endroit particulier a l'écart du
monde.
Un bien mauvais jour pour rencontrer des agriculteurs,car on nous annoncait de la pluie pour lendemain et chacun était dans son champ a rentrer la récolte.
Cela n'a pas empêché chacun de se presser et de s'empresser,cela me rappelle les buffets dans les receptions,où chacun joue des coudes pour être au plus près des petits fours,personnellement je fais un blocage.
Plutôt amusé de voir la gauche "bobo" squatter les places auprès des ministres,j'ai personnellement un peu la nausée de ces gens qui pérorent sur le "triangle vert" et qui ont validé ,soutenu,voté que des dizaines d'hectares de la meilleure terre agricole soient transformés en décharge a Marcoussis.
Des théoriciens de l'agriculture périurbaine qui souhaitent que l'agriculture s'adapte a la ville plutot que l'inverse.
j'ai aimé l'accueil dans cette ferme a la tradition rugbystique,haut lieu des trosisièmes mi-temps,heureux de retrouver aux cuisines des visages connus entrain de retouner les magrets.
Pendant ce déjeuner,je regardais le ministre de l'agriculture,avec l'envie de lui raconter qu'un jeune agriculteur de 29 ans s'était pendu pas très loin d'ici et que s'il avait eu des raisons personnelles,il y en avait eu bien d'autres qui,elles,tiraient leurs origines de l'état,du fonctionnement de nos institutions,de la violence de nos procédures,des terres qu'"on" vous prend ,qu'"on" vous refuse et de ce sentiment que tout cela procure d'être un fêtu de paille face a la machine a broyer.