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20 mai 2013 1 20 /05 /mai /2013 09:14

je connais un maire qui lorsqu'il est absent,il n'y a de cérémonie commémorative ... comme s'il était la seule incarnation de sa commune et de la republique sur son territoire,a contrario ,j'ai une immense fierté,un grand plaisir quand mes engagements m'"y obligent a demander a un des conseillers municipaux de janvry de conduire ces évenements.

 

 

DSC05894.jpg

 

 

 

 

tout d'abord parce que cela signe que nous partageons les mêmes valeurs,le même état d'esprit républicain,le même regard

,j'adore animer ces cérémonies commémoratives ,ou des mariages pour ce qu'elles valent de symbole et de communion, de partage,

j'adore aussi  quand un conseiller avec émotion "monte" au creneau pour le faire a ma place,car seul un certain  état d'esprit du coeur est  irremplacable,un souffle fraternel.

pendant ce cvyage au brésil ,ce sont donc deux conseillers qui ont tenus la "maison" ,

sophie a célébré son "premier" mariage et c'est pour moi un grand bonheur,et je crois que c'était une belle cérémonie,quant a francis, après un visage décomposé quand il a appris qu'il présiderait la cérémonie du 8 mai,je crois qu'il a eu une vraie fierté républicaine a relever le défi

j'aime son discours,je n'en changerai pas un mot et ceci aussi signe une vraie réussite collective dans la sincérité de valeurs partagées :

 

Mesdames, messieurs,

 

C'est avec beaucoup d'émotion et une peur non dissimulée que je préside aujourd'hui pour la première fois cette cérémonie dont je sais l'importance, la valeur qu'elle a à vos yeux et quelle place elle peut prendre dans vos cœurs. C'est une grande responsabilité que Christian Schoettl, notre maire, m'a ainsi confiée. Je le remercie et l'associe en pensée à ces quelques phrases.

 

Quand je me suis demandé quels mots pouvaient m'évoquer cette commémoration… me sont évidemment venus ceux de paix, de démocratie et de république…. Mais ils sont des évidences… trois autres mots me sont alors venus :

 

Mémoire, devoir, espoir… ils sont liés et inséparables…

 

D'abord le devoir de mémoire… celui du souvenir bien évidemment, celui du sacrifice de ceux qui se sont battus mais aussi celui de leurs familles, de leurs femmes, de leurs enfants… celui des soldats, des résistants, des maquisards…

 

Mémoire, devoir, espoir encore une fois liés.

 

Le devoir de mémoire, c'est aussi celui qui nous invite à ne pas oublier contre qui, contre quoi ils se sont battus, contre quelle ignoble idéologie, quelle effroyable barbarie qui avait érigé l'horreur, l'extermination en système froid et implacable et l'inhumanité en système de pensée.

 

Cela avait commencé pourtant d'une autre manière, il y a 80 ans,  presque jour pour jour : Le 10 mai 1933, les ouvrages des plus grandes figures intellectuelles du XXe siècle partaient en fumée dans toute l'Allemagne. Adolf Hitler était au pouvoir depuis moins de quatre mois. Ces autodafés marquaient la "décapitation intellectuelle" du pays. 20.000 livres d'environ 400 auteurs furent brûlés à Berlin en une soirée.

 

On ne peut que se rappeler le vers prémonitoire du poète allemand Heinrich Heine:

 

 "Là où l'on brûle des livres, on finit aussi par brûler des hommes."

 

On sait tout le poids de cette phrase et l'horreur qui s’en suivit, cette barbarie nazie à laquelle le conflit mis fin en ce 8 mai 1945. C'est cela le devoir de mémoire, la vigilance qu'il nous faut avoir contre tout ce qui peut nuire à la liberté et à la démocratie.

 

Comment alors ne pas penser au combat que livrent aujourd'hui nos forces armées au Mali où, là aussi, le fanatisme n'a de cesse de tenter d'anéantir la mémoire d'un pays en détruisant patrimoine et bibliothèques.

 

Là aussi, la France, comme à travers toute son histoire, se bat pour la défense des valeurs que sont la culture, la démocratie, la liberté…

 

Et, comme le sont mémoire, devoir, espoir, ces trois autres mots : démocratie, liberté, culture sont indissociables…

 

Pour cela, aujourd'hui encore, des hommes ont sacrifié leur vie, et je voudrai saluer et associer aux morts tombés pour la France lors des précédents conflits, les six soldats français tombés au Mali.

 

J'ai parlé tout à l'heure d'espoir, je ne l'oublie pas !

 

J'aimerais rappeler les paroles de Pierre Brossolette :

 

« Ce que nos morts attendent de nous, ce n’est pas un sanglot, mais un élan ».


Cet élan, c'est l'élan républicain, celui qui animait les forces françaises libres, la résistance… celui qu'ils nous demandent à travers les années de continuer à faire vivre… celui qui doit continuer à nous animer.

 

Cet élan qui devrait nous amener à ne pas désespérer… jamais ! A ne pas succomber aux tentations extrémistes et à ceux qui chercheraient encore à nous ramener vers l'ombre.

 

C'est cela notre devoir d'espoir, et je sais que bien d'entre nous continuent de l'incarner… Gendarmes, portes-drapeaux, anciens-combattants, pompiers, élus, citoyens, tous ici présents, nous incarnons chacun à notre façon, par nos missions, nos services auprès de la population, nos participations citoyennes, cet élan, cet espoir… Je voudrai tous vous en remercier.

 

Continuons à le transmettre aux générations futures…

 

Continuons à travers cette commémoration à célébrer ce qui nous réunit en tant que nation et faisons fi, pour un temps, de ce qui nous divise pour que partout en France, comme en Europe, se perpétue paix et démocratie.

 

Vive la République,

Vive la France,

Vive l'Europe.

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commentaires

A
Panigada, j'aimerais bien que les républicains démocrates dont vous vous prévalez tiennent à leurs valeurs, car la République elle a bon dos. Son Président a dit que les maires pourraient refuser<br /> de célébrer des mariages au nom de l'objection de conscience. Est ce un bon pour un collectif qu'il à mettre en marche avec cet aval ?
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F
André.B.... votre commentaire est étrange puisque vous dites dans une même phrase une chose et son contraire !?... mais je crois percevoir dans cette confusion un désaccord avec mon discours.<br /> je maintiens qu'il existe des valeurs sur lesquelles les démocrates et républicains peuvent se retrouver au-delà des divisions qui peuvent apparaitre dans la mise en oeuvre d'une politique.... Sauf<br /> évidemment, si vous ne partagez pas une vision démocrate et républicaine !
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A
Faire fi de ce qui divise, pas d'accord Panigada, ce serait se négliger, résistons au contraire, et n'écoutons pas ceux qui vous divisent.
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M
Moi, j'y étais. Et s'il est vrai que l'émotion était palpable, le discours n'en a eu que plus de force.
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C
Vous voulez nous rappeler la force de l'adage : nul n'est irremplaçable ? C'est vrai que pour le discours et pour la célébration ce n'est pas ce qu'il y a de plus difficile, encore que...
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