J’aimerai, a nouveau, aller a contre courant du politiquement correct, car celui-ci plonge ses racines dans la pire des
démagogies :
l’anti-républicanisme primaire.
Depuis trois semaines, on nous rebat les oreilles avec le fameux fichier « edvig ».
Est ce depuis la seconde guerre mondiale ?toujours est il que le mot fichier nous fait voir rouge.
Mais il faut bien y regarder : pour moi, le pire des fichiers est celui que n’importe qui pourrait consulter, et dont je ne pourrais pas contrôler le contenu. Celui-ci existe déjà,il s’appelle « internet ».
Tous les bien pensants qui hurlent contre edvig y sont, certains mêmes ont poussé l’étalage a faire leur propre fiche sur « facebook » ou « lescopainsdavant ».
Au conseil général ,un des élus les plus hostiles aux fichiers a crée pas moins de trois fiches a son nom, avec la photo de son fils en prime et la longue liste de ses amis,voila une liste de renseignements qui l’aurait fait hurler, si c’était la police qui les avait établis !
Tous les hommes politiques qui s’insurgent d’apparaître sur un fichier oublient curieusement qu’ils sont, par nature, fichés et qu’une simple touche sur google nous donne toutes leurs caractéristiques puisqu’elles sont publiques et publiées.
Il ne m’est pas apparu que quiconque des détracteurs d’ »edvig » ait voulu interdire internet
Il devient, du coup,très surprenant,que la seule structure qui assure la confidentialité,le contrôle du contenu et qui a pour but la sécurité collective soit celle qui soit, la plus suspecte et celle qui doit être combattue.
Qui peut apporter la preuve que la république, que nos institutions soient liberticides ?
Mesure t on bien, quand on est de bonne foi, que l’on participe a processus de suspicion permanente de notre république, de procès d’intention ? Comme si un pouvoir occulte et fasciste dirigeait notre pays.
Une démocratie, qui se défie d’elle-même, plonge avec délice dans les bras des extrêmes et des communautarismes.
La cnil fait la parfaite démonstration que nos institutions fonctionnent en relevant les risques et en demandant des modifications, preuve s’il en était encore besoin qu’il n’y a pas de conspiration du pouvoir, nos institutions marchent et le prouvent.
Qui, aujourd’hui, peut contester l’utilité du fichier ADN ? chaque jour,il permet d’identifier un décédé ou de retrouver un coupable et pourtant ,pour ceux qui ont la mémoire courte ,souvenons nous des débats !
Qui niera que le passé récent de tel jeune que l’on retrouve a combattre avec les talibans ou a servir de passeur de drogue permet d’identifier ou de remonter des filières ?
Il faut vivre dans les beaux quartiers et boire l’apéritif au lutétia pour ignorer qu’à treize ans certains sont déjà très impliqués dans la violence et l’illégalité, qu’ils sont le vivier de recruteurs.
Les députés de gauche ont refusé que soit crée le fichier localisant géographiquement les pédophiles déjà condamnés : combien d’affaires auraient pu trouver un dénouement plus rapide et moins douloureux sans cette position idéologique gravissime ?
Il y a une cohorte de gens de bonne foi qui participe a ce discours destructeur a l’égard de notre démocratie, je me refuse pour ma part a participer a ce lynchage de la république.
Nous avons besoin d’une police renseignée et donc efficace, elle a prouvé son attachement et son respect a nos valeurs républicaines. Les discours tenus, la stigmatisent et voudraient en faire une force fascisante, ce qui est scandaleux
Chaque citoyen qui hurle après « edvig » est potentiellement celui qui protestera devant une police et une justice incapables de trouver un coupable ou de démanteler une filière.
Pour toutes ces raisons et en observant les vrais démagogues qui tirent les ficelles, j’affirme ma confiance en mon pays et dans ces institutions car elles sont notre socle, c’est peut être pour cela que certains par tous les moyens voudraient l’ébranler et d’abord dans l’inconscient de nos concitoyens.
Je suis de ces élus qui croient en la république et en notre démocratie et qui se méfient de ceux qui en appellent à s’en méfier.