15 juin 2008
7
15
/06
/juin
/2008
11:19
Il arrive souvent qu'à l'occasion des "cafés du samedis" (chaque premier samedi des mois pairs), je répète avec gourmandise aux habitants qui se plaignent de leurs élus locaux;
"on a les élus que l'on mérite,vous avez voté, vous avez choisi".
A observer notre Europe et mon jardin, il me semble que nous, élus, avons aussi, les citoyens que nous méritons, et qu'à force d'avoir considéré la démagogie et la surenchère de promesses comme une partie normale et intégrante de la vie politique, nous nous sommes interdits un dialogue sincère et responsable.
Nous sortons d'une campagne cantonale où j'ai lu et entendu des trucs ahurissants proférés avec un beau cynisme et avec la totale certitude pour leurs auteurs que l'on était "en campagne" et que le mensonge faisait partie du jeu. Chacun comprendra que j'écris "nous" mais que je me désolidarise de la méthode !
Nous ne pouvons plus désormais proposer le moindre effort à faire ou meme exposer des perspectives difficiles,ce n'est pas politiquement correct et viscéralement inadmissible pour nos interlocuteurs. Ce qui est raisonnable est devenu fade.
Tout d'abord parce qu'à force de mentir, la classe politique a perdu sa crédibilité, entre une Segolene Royal qui avoue tout de go, à ses millions d'électeurs au lendemain des élections "on m'a fait faire des propositions auxquelles je ne croyais pas" et un président de la république qui joue les pompiers avec une lance à incendie non branchée mais avec un "pinpon" très sonore.
l'exemple vient d'en haut et il est consternant.
L'état omniprésent, protecteur, subvenant à tout et plus encore, infantilise, rend frileux, dépendant et produit donc une totale exigence d'un citoyen consommateur. Cela ne remet pas en question à mes yeux la neccesaire solidarité, cela conteste ce prisme deformant qui nie le principe de réalité et de courage au bénéfice du principe de précaution et d'état providence.
S'étant arrogé ce pouvoir, aux yeux de certains, l'Etat doit donc tout faire et presque prévoir la météo, cette démarche politiquement voulue se retourne contre ses auteurs, car il y a un paquet de stands au grand marché de la démagogie. Le risque est bien de ne plus oser consulter nos habitants, donc de creuser le fossé et d'observer à quel point désormais les votes ne se font plus sur le sujet traité mais sur un sentiment général qui conduit à chercher forcément un coupable et donc le vote devient juste exutoire . Elu depuis 1994 au Conseil général de l'Essonne, je n'y ai jamais vu une élection s'y dérouler sur un débat du devenir départemental, à chaque fois, l'issue du scrutin a été le fruit du résultat de débats sans rapport avec l'enjeu.
En Europe, un référendum sur la constitution vire systématiquement au désastre, même en Irlande qui est un des pays qui devrait bénir cette institution, quant aux consultations publiques dans nos communes, elles constituent un défi à relever.
A l'occasion d'une réunion publique sur la collecte des ordures ménagères, un homme normal non alcoolisé me demande "si j'oublie de sortir mes poubelles, est-ce que vous avez prévu de repasser ? " un autre "est-ce que vous distribuerez des poubelles gratuites " réponse :" mais monsieur, ce n'est jamais gratuit, c'est prélevé sur vos impôts" réponse : "oui,mais ailleurs,ils distribuent des poubelles gratuites..."
La coupe d' Europe de football envahit nos écrans au titre du "panem and circenses" manque de pot, on perd, ce ne sont pas les autres qui sont meilleurs, ce ne sont pas joueurs qui se plantent , c'est la faute a Domenech.....
A observer notre Europe et mon jardin, il me semble que nous, élus, avons aussi, les citoyens que nous méritons, et qu'à force d'avoir considéré la démagogie et la surenchère de promesses comme une partie normale et intégrante de la vie politique, nous nous sommes interdits un dialogue sincère et responsable.
Nous sortons d'une campagne cantonale où j'ai lu et entendu des trucs ahurissants proférés avec un beau cynisme et avec la totale certitude pour leurs auteurs que l'on était "en campagne" et que le mensonge faisait partie du jeu. Chacun comprendra que j'écris "nous" mais que je me désolidarise de la méthode !
Nous ne pouvons plus désormais proposer le moindre effort à faire ou meme exposer des perspectives difficiles,ce n'est pas politiquement correct et viscéralement inadmissible pour nos interlocuteurs. Ce qui est raisonnable est devenu fade.
Tout d'abord parce qu'à force de mentir, la classe politique a perdu sa crédibilité, entre une Segolene Royal qui avoue tout de go, à ses millions d'électeurs au lendemain des élections "on m'a fait faire des propositions auxquelles je ne croyais pas" et un président de la république qui joue les pompiers avec une lance à incendie non branchée mais avec un "pinpon" très sonore.
l'exemple vient d'en haut et il est consternant.
L'état omniprésent, protecteur, subvenant à tout et plus encore, infantilise, rend frileux, dépendant et produit donc une totale exigence d'un citoyen consommateur. Cela ne remet pas en question à mes yeux la neccesaire solidarité, cela conteste ce prisme deformant qui nie le principe de réalité et de courage au bénéfice du principe de précaution et d'état providence.
S'étant arrogé ce pouvoir, aux yeux de certains, l'Etat doit donc tout faire et presque prévoir la météo, cette démarche politiquement voulue se retourne contre ses auteurs, car il y a un paquet de stands au grand marché de la démagogie. Le risque est bien de ne plus oser consulter nos habitants, donc de creuser le fossé et d'observer à quel point désormais les votes ne se font plus sur le sujet traité mais sur un sentiment général qui conduit à chercher forcément un coupable et donc le vote devient juste exutoire . Elu depuis 1994 au Conseil général de l'Essonne, je n'y ai jamais vu une élection s'y dérouler sur un débat du devenir départemental, à chaque fois, l'issue du scrutin a été le fruit du résultat de débats sans rapport avec l'enjeu.
En Europe, un référendum sur la constitution vire systématiquement au désastre, même en Irlande qui est un des pays qui devrait bénir cette institution, quant aux consultations publiques dans nos communes, elles constituent un défi à relever.
A l'occasion d'une réunion publique sur la collecte des ordures ménagères, un homme normal non alcoolisé me demande "si j'oublie de sortir mes poubelles, est-ce que vous avez prévu de repasser ? " un autre "est-ce que vous distribuerez des poubelles gratuites " réponse :" mais monsieur, ce n'est jamais gratuit, c'est prélevé sur vos impôts" réponse : "oui,mais ailleurs,ils distribuent des poubelles gratuites..."
La coupe d' Europe de football envahit nos écrans au titre du "panem and circenses" manque de pot, on perd, ce ne sont pas les autres qui sont meilleurs, ce ne sont pas joueurs qui se plantent , c'est la faute a Domenech.....