ce dernier jour ,c'est l épreuve du marathon quelques 40km dans le désert ... hier j'écrivais que ce désert est le cimetière des vanités comme l'océan ,il demande a être humble ,cette épreuve le prouve comme tout ce qui passe audelà des sables
a peine ,l'épreuve commencée qu'un tunisien et son dromadaire rentraient chez eux ,sous le regard des autres chameliers ,ici l'absence de travail est sans pitié
bref ,les voilà tous alignés, avant le départ ,on sent la tension ,le stress,la plupart sont jeunes ,très jeunes ,il faut être en caoutchouc pour subir les le rythme de sa monture, le doyen est Français ,olivier philipponneau ,il est tendu mais affable ,il faut bien du courage et de l'intrépidité a s'y essayer ,il ne finira pas la course ,mais a été au bout de ses forces et de ses douleurs
quand le départ est donné c'est une belle confusion qui s'installe et sur tout le parcours ,car,ici, on n'assiste pas a la course ,on l'accompagne, et ce sont des 4X4 surchargés, des centaines de motos et de mobylettes qui sont comme des guêpes autour du peloton dans un désordre indescriptible ,cela se croise ,cela freine ,cela saute par dessus une bosse ,cela s'enlise ,cela soulève un sable fou et il faut croire aux dieux des dromadaires pour imaginer qu'il n'y aura pas une chute ,pas un télescopage ,pas un véhicule renversé
Ramzi conduit notre véhicule et prend a travers le sable des raccourcis qui nous permettent d'observer a loisir, le repas du midi est au bord de vouloir aussi participer a la course !
les dromadaires ne galopent pas ,ils amblent en trottant,c'est fou de mesurer combien le groupe entraine chacun et qu'un dromadaire qui décroche a le moral en berne
l'arrivée a été spectaculaire mais pour des photos puisque le premier est arrivé a plusieurs minutes de tous les autres
j'ai été invité a la tribune d'honneur pour la remise des prix ,et les trophées de janvry ont été éclairés par le soleil tunisien,parmi ceux que j'ai remis et qui m'a le plus touché ,a été celui aux hommes de l'ombres ,ici on dirait aux benevoles ,qui ont été la cheville ouvrière de cette manifestation qui a réuni chaque jour 30 000 personnes ,ce trophée était comme un pont entre les fous furieux de janvry et ces hommes a mes cotés
Le plaisir trop court de voir l'ami tarek qui sera avec nous a paris en avril si le dieu des visas nous est favorable !
et puis c'est le retour vers janvry qui commence par une très longue route entre douz et djerba avec peut etre un petit détour ,
dans la voiture Ramzi nous demande "qu'est-ce que vous retiendrez de ces trois jours ? "
les rencontres bien sur ,toutes les hotos du monde ne vaudront pas un moment de partage, des personnes que l'on découvre
décidement le bac de djerba est un cauchemar ,du coup on abandonne la voiture et ramzi,une séparation brutale dans la précipitation qui laisse un mauvais gout mais je sais qu'il sera paris en avril pour le défilé a paris
la lune baigne faiblement la mer ,éclairant la cote de l'ile ...