Le blog de Christian SCHOETTL

le 24 avril 2022 ,pendant que nous tenions le bureau de vote a l'occasion des élections présidentielles ,jean François, mon premier adjoint et moi même  nous sommes appelés car des individus font du rodeo sur la départementale et s'installent pour un barbecue sur un terrain que la société suez nous a mis a disposition pour nos animaux et dont nous avons la responsabilité 

nous sommes venus en voiture faire cesser, ce degré zéro de l'activité intellectuelle, par ailleurs dangereux sur une route départementale 

4 individus trentenaires ,ultra violents, grossiers et menaçants ,

bien m'en a pris de filmer la scéne ,injures et menaces ,piece a conviction remise aux services de gendarmerie 

le plus étonnant, c'est que la personne qui passe au tribunal est poursuivie pour des propos du genre  "je vais niquer ta mère,je m'en bats les couilles ,casse toi mongole"

propos qui prouvent qu'il a peu lu jean d'ormesson, qu'il est peu observateur, car je n'ai pas le type mongole, ni tartare ,bref un discours si consternant ,que je dois avouer, je ne l'avais pas retenu,au milieu du flot de propos violents et excessifs 

,par contre ,la convocation du tribunal ne fait pas mention de cette autre phrase qui est dans les pièces que j'ai fournies, celle d'un homme armé d'une tronçonneuse ou d'une taille haie me disant "par le prophète ,je vais te couper la tête" 

celle-là résonne encore en moi même et elle résonne dans notre mémoire collective ,

le simple fait que quelqu'un puisse l'exprimer glace le sang ,d'autant plus parce qu'on le prive de faire joujou avec sa moto,ce qui illustre la notion d'interdit chez certains  

je m'interroge que la justice n'ait retenu que ces promesses sexuelles et pas ces menaces de mort ,

ils étaient quatre ,un seul est jugé ,alors que nous avons fourni les plaques d'immatriculation des deux véhicules et le film de leurs menaces ,nous verrons bien 

en tout cas ,avec un tel chef d'inculpation d'avoir voulu "niquer" ma défunte mère ,je suppose que tout va pouvoir se passer en douceur pour ce "brave" garçon, sans doute bénéficiera t il de l'indulgence due au manque de neurones ,et surtout de ne pas avoir dénoncé les personnes qui l'accompagnaient 

il n'est pas agréable d'être confronté a une ultra violence animale ,d'être menacé de mort ,de voir jean François manquer de se faire écraser car ces messieurs refusaient d'attendre la venue des gendarmes (le refus d'obtempérer cela vous dit quelque chose )

suite a cette affaire ,l'insupportable préfet de l'époque s'était ému non pas que j'ai pu être agressé ou menacé de mort, mais du fait que j'intervienne et dans quelles conditions, dans compassion ,il y a aussi passion 

et puis, l'actualité sur les violences faites aux maires ,mon courrier au procureur de la république m'inquiétant qu'a nouveau a une affaire soit classée ont amené une ministre a m'écrire pour m'exprimer son soutien et sa solidarité ... deux ans plus tard ,

visiblement, un dossier laissé en sommeil s'est réveillé et un agresseur sur quatre se retrouve au tribunal a EVRY ,

"par le prophéte, tout le monde n'est pas protégé de la même manière"

bref je le dis avec conviction et sans reproche ,nos petites personnes ne sont rien, seule l'institution que nous représentons, modestement, la république,  ce que le suffrage universel concrétise, compte,

durant cette altercation violente ,où nous avions présenté nos cartes d'élus ,c'est aussi la fonction qu'ils ont injurié proprement et remise en cause

"niquer ma mére " ressort de la vulgarité privée  ,"niquer la république " est une tout autre affaire 

  ,la banalisation de la violence au point que des menaces de mort soient passées sous le boisseau par nos autorités judiciaires ,cela est une grave atteinte a la république ,moi je ne suis qu'un pion

il va être intéressant de voir si la justice conçoit la violence et les menaces a l'égard de représentants de l'institution comme une attitude normale voir compréhensible  

il est intriguant de mesurer le fossé dans l'application de la loi entre ceux qui vivent dans un bureau et nous ,les petits élus ,les sans grade qui ,au quotidien, sommes en premier ,en première ligne