on pense que les aventuriers ,les explorateurs ,cela relève des siècles passés et puis, tout a coup tu découvres des gens et tu restes baba ,
comme un mome a qui on raconte une histoire a la veillée ... quelle chance !
Thierry tillet sera au présent au salon international des dromadaires et des camélidés a janvry et le samedi et le dimanche ,il vous racontera ses expéditions folles qui l'ont conduites avec ses dromadaires sur des centaines de kilomètres dans des lieux magiques ,moi cela me fait rêver ,merci a lui de venir nous faire partager cela
a regarder la carte de l'ensemble de ses expéditions on reste pantois et rien que le nom de theodore monod fait resonner en moi ,des accents de respect et d'admiration
en avant gout :
Dernière expédition scientifique au Sahara, plus exactement dans les Erdis, sur les confins tchadiens du nord-est, sur les frontières soudanaises et libyennes.
L’une de mes expéditions chamelières les plus risquées fut certainement celle que j’entrepris en janvier-février 2013 dans les Erdis, sur les confins nord-orientaux du Tchad. C’est celle aussi qui me demanda le plus de préparation. Il faut dire que je mis 39 ans à la penser. Lors de mon séjour au Tchad, de 1973 à 1976, j’avais été fortement poussé par le Professeur Théodore Monod à explorer les Erdis, ce qu’il n’avait pas eu lui-même le temps de faire en décembre 1966 – janvier 1967, lors de son exploration de la lisière sud de cette zone tchadienne, plus exactement dans le Mourdi. Pour des raisons politiques évidentes, je n’avais pas eu alors la possibilité de répondre à cette proposition. En 2013, après mon séjour d’un mois, début 2012, dans le Tibesti, le Borkou et l’Ennedi, je me proposais donc d’effectuer une méharée exploratrice des Erdis, accompagné de deux chameliers goranes. 808 km à pieds et à dos de chameau pendant un mois avec seulement un point d’eau au tiers de l’itinéraire. Les résultats de cette expédition furent multiples : géologiques, archéologiques, géographiques, botaniques, zoologiques…
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« C’est en fait aussi stupéfiant que de parvenir à retrouver en pleine mer, et hors de vue de toute côte, un îlot émergeant de moins d’un mètre et notablement plus petit que le bassin des otaries au Jardin des plantes ». En utilisant cette métaphore pour imager les difficultés de retrouver le « Macden Ijâfen » (la « mine de l’Ijâfen »), appelée aussi « Blad al-Wuda » (l’ « endroit des cauris »), Théodore Monod se souvenait du lieu de son enfance qu’il visitait si souvent avec ses parents. Il avait visité le site de l’Ijâfen fin 1964, accompagné par l’un des découvreurs, et il souhaitait vivement y retourner et le retrouver dans les années 80-90. Voyant le peu de chance qu’il en ait encore la possibilité, il me demanda en 1991 de tenter de le rechercher : « Il faudra, surtout, retourner voir sur place et alentour. Cela je ne le ferai sans doute jamais bien que ce ne soit pas l’envie qui me manque /…/ » . Cependant, il ajoutait à la supplique qu’il me faisait, que la chose lui paraissait pratiquement impossible 27 ans après. Déjà en 1969 il écrivait : « … il est naturellement tout à fait impossible de retourner au Macden sans l’aide d’un ou plusieurs hommes ayant vu le site »