Le blog de Christian SCHOETTL

les bars étant réouverts, permettez moi  de m'adosser au comptoir du café du commerce  et d'émettre quelques poncifs mal venus sans doute.

le fossé entre la police et la justice ne date pas d'hier,il y a quelques quarante ans ,je m'occupais du centre commercial des ulis ,je me souviens d'un jour où un commerçant en ouvrant son magasin  avait surpris un délinquant entrain de le piller ,le garçon était multi récidiviste ,les vigiles l'arrêtaient régulièrement ,

pour le coup, il avait découpé le toit du centre et dégradé du matériel dans sa descente sans parler des vêtements qui avaient déjà pris la poudre d'escampette ,les policiers l'ont cueilli

il restait au commerçant d'essayer de remettre en état, alors que l'ouverture du magasin avait sonné ,et d'aller déposer sa plainte ,ce qui fut dit ,fut fait et il "perdit" plus d'une heure au commissariat,

en fait, de toute cette histoire ce qui le mit le plus hors de lui, provoquant des réflexes dangereux, c'est qu'a son retour au magasin, le délinquant l'attendait pour le provoquer ,le juge ,le procureur qui vous voulez, l'avait remis en liberté, avant même que la plainte soit déposée 

ce n'est pas une caricature ,c'est le quotidien   

ce qui me frappe, c'est que cette histoire parmi tant d'autres a eu lieu, il y a quatre décennies et que rien ne semble avoir changé 

il est forcément nécessaire de comprendre que des policiers ,des gendarmes, qui font leur travail ,qui recherchent des délinquants ,qui tentent de protéger la population et a qui on ne demande pas de juger mais de constater et d'intervenir  puissent être dégoutés ,je ne trouve pas d'autre mot, de voir un long travail d'enquête ,une arrestation périlleuse conduire a un classement sans suite, par un juge sans que celui-ci n'ait a justifier une telle décision, pas même vis a vis de la victime 

serait ce faire un procès aux magistrats que de dire que si le policier tente de faire respecter la loi,le juge l'applique en opportunité ,en proportionnalité et se voit donc investi d'un droit que personne d'autre ne détient a l'égard de la liberté des autres ? 

ce devoir d'appliquer la loi en conscience, en proportionnalité, conduit forcément a un jugement personnel ,aussi a subir le prisme de sa vision sur la société 

d'ailleurs ,pendant des années ,il a toujours été évoqué la politisation du syndicat de la magistrature et de son "mur des cons" ,cela n'a jamais été le cas ,jusqu'a ce jour, dans la police, parce que, par nature ,notre conception de la justice ouvre la porte a la subjectivité et l'opinion du juge sur le fonctionnement de notre société  

autant vous dire que justifier les jugements par la situation économique de la justice ou de l'état des prisons a quelque chose d'inadmissible

a mes yeux ,les juges ne sont pas des concierges d'hôtel qui vous mettent en cellule, s'il y a de place, et vous renvoient a vos chères "affaires" si ce n'est pas le cas 

mesure t on bien les dégâts a notre démocratie qui sont provoqués par ces cages d'immeubles  occupés par la terreur et qui pourrissent la vie de citoyens a qui on demande de respecter la loi, la loi qu'ils voient bafouer chaque jour et chaque nuit en totale impuissance ?

comment admettre ces cités où le Traffic et les marchands de sommeil règnent en maitre ?

dois je citer cette belle commune où aucun habitant ne paye l'eau depuis des années et que la facture est assumée par nous tous ? 

elle est étrange cette france a deux étages ,où l'on impose a des habitants d'un petit village de la creuse de porter un masque pour sortir leurs poubelles, faute de payer 135 euro, mais quand, dans le même temps, tout est possible au pied des immeubles . 

ouvrons les jardins publics aux vendeurs de crack pour qu'ils puissent prospérer, comme d'autres glissent la poussière sous le tapis 

je ne connais pas un gendarme ou policier qui ,en confidence ,ne vous avouera pas l'illisibilité ,et le découragement que cela provoque 

le stade ultime est atteint quand on ouvre la boite de ... pandore ...et que l'on désacralise le caractère intouchable des policiers ,des gendarmes ou des pompiers et permettez moi de rajouter des élus ,

,il n'y a pas de circonstance atténuante a vouloir tuer ,blesser, lyncher une membre des forces de l'ordre et de la protection des citoyens et pourtant aucune peine dissuasive ne se prononce et hardiment, on peut tenter de bruler des policiers dans leurs voitures ,les lapider 

est-ce rétrograde de dire  que le respect vis a vis de l'instituteur ,du gendarme ,et des autorités sont des fondamentaux  ?

,le respect est inspiré par la connaissance, mais aussi la crainte ,une société qui serait composée de membres, qui ne respectent plus les institutions est condamnée ,ceux qui ouvrent la porte a cet irrespect par une tolérance ,qui finit par être suspecte, commettent un acte politique et non juridique 

voilà ,je vous le dis ;je la trouve étrange notre justice de sarah halimi aux classements permanents,

et l'on est en droit de se demander qui a encore le droit de juger les juges ,devenus maitres de nos existences mais aussi de notre démocratie ,car dans la classe politique ,leur zèle me semble a géométrie variable 

quand notre inénarrable jean luc melenchon (que j'aime) se permet de dire que les syndicats de policiers n'ont pas dicter la loi, je dois avouer que je me claque les cuisses de rire ,notre meluche national ,la "république, c'est moi"' dénie a un syndicat de protester ,de défiler ,de donner son opinion ?

quand un syndicat défile contre la loi sur les retraites ou sur une autre ,ne tente  t il pas de dicter la loi ,

mr melenchon délivrerait il des autorisations d'émettre une opinion ?

  on sent tellement qu'il aimerait ,cette vieille nostalgie cubaine ou vénézuélienne. 

en fait, soyons clairs, si les policiers demandent des peines planchers ,c'est seulement  parce qu'ils savent que les juges ne sont pas solidaires de ce qu'ils vivent et de ce qu'ils supportent ,

ils savent que l'intransigeance devant une atteinte aux gardiens de la paix risque d'être assortie de bienveillance 

le drame, c'est cet aveu de défiance face a une justice, qui ne mesure ce que signifie que 18 policiers ont été blessés par jour dans l'exercice de leurs fonctions 

une "anecdote" au procès de viry chatillon ,a l'énoncé du verdict en pleine salle d'audience les condamnés dans le boxe des accusés se sont ruer sur un des leurs qui les avait "donné" pour le lyncher ,un incident incroyable

,le président du tribunal avait toute liberté de réagir et de sanctionner devant un acte inqualifiable ,ben non, rien ,il fallait bien que tous ces jeunes s'expriment 

notre démocratie est en peril on sent bien combien les extrêmes gagnent en crédibilité auprès de gens désorientés par le spectacle qu'ils subissent, chaque acteur qui contribue a briser les équilibres  democratiques  doivent mesurer la portée de leur acte pour la percelle de pouvoir que notre republique leur a conféré