mon courrier de ce jour a monsieur le préfet
,la seule préoccupation d'un élu ce sont les citoyens ,leur bien être ,leur santé ,leur sécurité ,leur qualité de vie ,celui qui déroge a cette règle n'est pas digne d'être élu ,il doit se démettre quand il n'a pas pris la mesure de ses devoirs et de sa mission
La présidente de la communauté de communes du pays de limours a ,seule, sans concertation prit la décision de priver 150 de nos habitants les plus fragiles d'un vaccin qui les met a l'abri du fléau ,il faut que les habitants le sachent ,les raisons minables qu'elle oppose sont balayées par la réalité ,nous aurions retroussé tous les manches pour dépasser des problèmes de secrétariat !
les pompiers ,les soignants se battent pied a pied pour sauver une vie ,voilà 150 vies risquées ,par inconscience et irresponsabilité
il va falloir que chaque élu de la communauté de communes exprime clairement s'il cautionne ,s'il soutient ,s'il adhère a cette approche insupportable,tant qu'il s'agissait de la gestion au quotidien de la communauté de communes cela n'handicapait que l'avenir,,mais là chacun peut mesurer que l'on a confié un boeing 747 a un enfant de 5 ans
91470 Limours
Monsieur le préfet
Le gouvernement a souhaité une consultation régulière des élus locaux concernant les mesures a prendre durant cette crise sanitaire
un choix ,sans doute d’efficacité ,a été fait en privilégiant un dialogue entre les services de l’état et les présidents d’intercommunalités ,laissant de côté « les petits maires » comme le disait un de vos collaborateurs
Ce n’est pas la méthode qui avait été appliquée durant le premier confinement et cela provoque deux effets pervers : le sentiment qu’une compétence « santé » a été conférée par l’état aux intercommunalités et bien sur, le sentiment qu’il y aurait des élus de seconde zone
au regard de la crise ,les susceptibilités ne sont pas de mises ,mais ce qui pose problème ,c’est le pouvoir transféré a l’intercommunalité et notamment celui d’être le relais de l’opinion des communes ,voir le porte-parole des communes
Je me refuse désormais, au nom de la commune de Janvry a ce que, d’une manière ou d’une autre, ce dispositif inclus notre village, pour les faits suivants
Depuis la mobilisation sur la création de centre de vaccinations sur notre secteur, nous observons des errements condamnables de la part de la présidente de la communauté de communes qui nous imposent un retrait formel et de n’être associés en rien aux choix ou aux décisions prises car elles contreviennent a l’éthique, aux règles voir même a l’égalité des droits des citoyens à l’égard du service public
Nous avons eu une première réunion avec l’ensemble des maires de la communauté pour la mise en place du centre de vaccination a Limours ,en présence du directeur de l’hôpital de bligny et du médecin de coordonnateur de l’hôpital ,il nous a été proposé, par la présidente , un dispositif binaire où un centre était ouvert a limours et était doublé par un deuxième situé a l’hôpital de bligny qui nous servait de plateforme logistique ,l’ensemble des élus ont validé ce principe ainsi que le financement par la communauté de communes du personnel du centre de vaccinations de Limours
Il a été acté que les prises de rendez-vous sur les deux sites se feraient a travers la plateforme doctolib et que bien entendu ces centres n’étaient pas réservés aux habitants de de la communauté
Quelques jours après, la présidente nous demandait que les ccas établissent des listes de personnes de plus 75 ans de nos communes afin que celles-ci soient contactées directement … sans passer par la plateforme doctolib….
ce travail a été fait malgré notre surprise. Devant nos interrogations, la présidente a fait marche arrière, avec la difficulté dans chacune de nos communes d’expliquer a nos habitants qu’il ne fallait plus compter sur un appel
Les jours suivants, nous apprenions que l’hôpital de Bligny avait été « sorti » du dispositif validé pour les élus au grand désarroi de la direction de l’hôpital, on est en droit d’estimer que la légitimité d’un hôpital de secteur et son professionnalisme, l’économie de dépense d’argent public ,l’egalité de traitement constituaient des garanties qui ont été bafouées
Sur le centre de vaccinations de Limours, nous sommes choqués d’exemples de passe droits obtenus pour se faire vacciner en priorité, qui contreviennent a l’égalité des droits des citoyens face a un équipement public, la présidente interrogée a fait une réponse dilatoire et ne concernant pas l’objet
Toute forme de clientélisme ou de privilège dans ces circonstances est parfaitement insupportable
Ce jour nous apprenons que, sans consulter les élus ,la présidente a refusé une dotation de 150 doses supplémentaires au prétexte que le personnel était au « repos » … au regard de la pression des demandes, du caractère anxiogène de l’affichage permanent de l’absence de disponibilités de rendez-vous ,ce refus de doses est ahurissant ,car il est évident qu’en quelques minutes nous pouvions mobiliser médecins et infirmières pour administrer ces 150 doses
je considère que ce refus sans concertation, sans avis des élus constitue une nonchalance qui met en danger la vie d’autrui
Je suis profondément choqué de cette succession de décisions prises sans information et en toute légèreté, en contradiction à mes yeux avec les devoirs d’un élu et bien entendu, il n’est pas question que nous puissions être associés voir complices de ces méthodes et de ces choix qui sont de nature à provoquer un scandale public.
Je vous prie de croire monsieur le préfet en l’expression de ma plus haute considération
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