le président de la république a adopté un ton très martial pour nous expliquer que nous étions en guerre ,une guerre étrange presque habituelle , où nos soldats manquent de casques et d'armement
comme dans toutes nos guerres, me direz vous, mais ces histoires de masques et de gants ainsi que de tenues me semble ahurissantes
au point que je crains que certaines administrations stockent au nom du principe de précaution pour ELLES MËMES
et nous, a janvry nous voilà entrain de saupoudrer notre maigre stock de masques dans les hôpitaux ,les maisons de retraites etc ...Et a chaque fois le même accueil comme si nous avions forcé les lignes lors d'un état de siége
les "militaires", les "généraux" en chef nous donnent des ordres contradictoires que certains vous invitent a respecter a la lettre
"restez chez vous ! / allez travailler !"
"une seule personne par voiture / tout le monde dans le métro "
"pas de conseils municipaux :/séance a l'assemblée nationale et au sénat"
"allez voter au premier tour/pas au second"
"fermez les marchés/ouvrez amazon"
"pas de masques pour les gendarmes/interdit d'être seul sur une plage "
en fait,la liste est longue où le discernement n'y retrouve pas ses petits
désolé de vous dire que je ne comprends pas en quoi un footing seul en pleine foret est condamnable ,mais que le maintien des lignes de bus est une bonne chose
la loi qui vient de paraître liste avec une précision de clerc les droits et interdits ,comme si nous n'avions pas l’expérience que toute liste trop précise est un piège ,que malgré le génie de nos députés ,ils auront oublié et crée milles failles
un observateur me disait que désormais en France 'il y a la tribu des "indispensables" et puis il y a les autres les "confinés" ,et une déferlante d'arrêtés ,de consignes ,de décrets tombe heure a heure pour bien séparer ces deux clans ,avec un discernement relatif ,très relatif ,voir approximatif comme me l’écrivait un ancien ministre ,il y a deux jours
alors oui ,les francais ont une nostalgie pour ce gouvernement chinois qui a gommé de son vocabulaire toute notion du libre arbitre et qui peut construire un hôtel d'un milliers de lits tandis qu'il nous faut trois semaines pour un hopital de campagne de 30 couchage ...nous sommes en état de guerre ,mais la guerre des boutons
j'ai bien connu Lucien sergent qui fut de ces étudiants qui au mois de novembre 1940 remontèrent les champs Élysées ,défièrent l'armée allemande pour déposer une gerbe sur la tombe du soldat inconnu au pied de l'arc de triomphe ,sans doute bien des gens considèrent ils ce geste inutile ,risquer sa vie pour cela ,risquer d'être arrêté comme deux cents le furent,
la France était en guerre et les consignes étaient claires. sans doute ces étudiants avaient une autre idée de la république de la France ,je ne sias pas pourquoi cela est si proche de moi ,ces jours ci
sans doute parce qu'a observer certains réflexes,ces gens qui pillent les voitures des infirmières, qui tentent de vendre des masques au prix tres fort ,tous ces réflexes de peurs et d’égoïsmes ,je me dis que nous avons de la chance de ne pas être en guerre. suis je trop vieux pour ne pas être obsédé par la peur de la mort ? en tout cas une chose est sure ,il est de notre devoir collectif de mettre a l'ordre du jour ,le bon sens ,l'humanité et la solidarité
nos soignants me rappellent les hommes de tchernobyl envoyés au casse pipe sous équipés qui en avaient conscience mais qui "y ont été" ,de même une pensée pour ces caissières de supermarché qui nous vendent des tonnes de papier hygiénique la peur au ventre ,nos postiers qui tremblent pour chaque lettre recommandée à remettre,nos éboueurs qui ramassent des sacs éventrés sans savoir s'ils sont contaminés,en fait nous élus nous devons être dignes de toute cette bravoure ordinaire,être dignes de ces courages humbles ,personnellement je ne donnerai jamais des consignes depuis un abri antiatomique ,a distance ,a l'abri tandis que j'enverrai tous ces gens là gagner ou perdre la bataille
j'ai tellement envie de voir des gens heureux plutot que peureux,alors oui ,je vous invite un jour ,celui de la liberation a un pot géant où l'on pourra s'embrasser ,s'étreindre ,se pleurer dans les bras,oublier de garder ses distances,ne plus craindre l'autre ,le voir comme un bonheur plutôt que comme un danger ,je vous invite a cette fête où la peur ne s'ajoutera pas au silence et aux rues désertées d'un jour d'occupation
un jour les amis ,on se retrouvera non pas en survivants, mais en résistants, et le soleil brillera forcément mais pas pour nous narguer comme il le fait aujourdhui