que cette histoire benalla mériterait d'avoir été écrite par des scénaristes : cela commence comme une crétinerie violente de deux gugusses ,se donnant un coup d'adrénaline en allant tabasser des manifestants sans droit ni titre
consternant,stupide,violent malsain, mais aussi dérangeant car il s'agit d' une sorte de bras droit du président ,visiblement, pour basses besognes et dans les arcanes de l'intimité du premier magistrat de france
disons le mot ,le premier épisode ,ce sont juste des connards violents
mais le scénario se déroule ,par touches et ressemble a ces séries américaines a suspens avec des arborescences ,
il y a les passeports diplomatiques qu'on reprend ,qu'on vous rend ,un imbroglio qui témoigne que la police des frontières est curieusement faite pour que quelqu'un de si médiatisé que mr benalla puisse voyager tranquillement avec de tels papiers sans que personne ne s'en émeuve ,tout cela en pleine période de vigipirate
on peut détecter des propos suspects sur internet ,mais pas benalla avec des papiers qu'il n'a pas droit de détenir ,parfaitement inquiétant
après il y a l’épisode le l'oligarque russe,qui franchement manquait au tableau !
il ne manquait plus que cela dans la caricature qui se dessine
sans parler des relations avec le roi du maroc,
la société de sécurité où sont impliqués d'autres personnes touchant de près a la sécurité du gouvernement ,ce qui ressemble quand même ,qu'on le veuille ou non a la naissance ou l'existence d'une vrai barbouzerie
comme on s'ennuyait,des écoutes téléphoniques viennent rajouter un peu de sel et de politico réalité au show benalla ,
et voilà la responsable de la sécurité du premier ministre contrainte de retourner a la circulation.......
passons sur ce que l'on entend de benalla dans cette conversation sur le président ,il a menti a tout le monde ,il peut mentir a son complice pour le rassurer
malgré tout ce qui est inquiétant c'est ce sentiment d'impunité qu'il semble éprouver au plus haut degré ,sentiment qui se justifie par cette convergence de témoignages tentant de le préserver
sans doute pour préserver le président ,et du coup ,la terrible question est de savoir si tous ces hauts responsables élyséens se sont pris les pieds dans le tapis pour se couvrir ou pour couvrir le président ? et l'ont ils fait sur ordre
En fait ,mon opinion de simple citoyen est qu'il les a tous piégés,président compris ,que son intimité présidentielle fait qu'on ne peut pas se permettre qu'il parle ,elle fait aussi qu'il avait autorité sur tous ces braves gens ,une autorité non écrite mais bien réelle
une bonne nouvelle et une leçon a tirer
la bonne nouvelle est que dans une vraie démocratie où il existe une opposition ,cela fonctionne ,le rapport du sénat en est une éclatante démonstration
ayons tous une pensée compatissante pour cette commission parlementaire a l'assemblée nationale ...juste la honte
a l'heure de la présentation du rapport du sénat sur le même sujet ,a leur place j'aurais honte ,car publiquement ,c'est une démonstration qu'ils ne sont pas au service de la république ,qu'ils ont trahi leur engagement face a la nation ,tristes godillots aux ordres ,qui voient aujourd’hui leur incurie étalée par défaut au grand jour
je n 'ai pas lu le rapport du sénat ,je vais tenter de le faire,mais nous devons en déduire que si certains ont menti a cette commission,cela justifie pleinement son existence ,si des dysfonctionnements apparaissent au grand jour ,il faut féliciter le travail de ces sénateurs, non pas pour un combat politicien, mais parce que cela préserve notre fonctionnement démocratique d’une dérive
enfin ,chacun doit mesurer les limites du raisonnement qui, au lendemain d'une élection présidentielle, pousse les citoyens "a donner une majorité pour diriger" lors des elections parlementaires
,ce raisonnement voit ses limites dans cette affaire, car ,sans un sénat dans l'opposition ,pas plus de commission sérieuse au sénat ,tout aurait été a l'image du naufrage éthique de l'assemblée nationale,les parlementaires n'auraient pas plus fait leur devoir ,nous aurions sombré dans l'étouffement politique et donc de notre démocratie