hier matin ,je me suis glissé au cimetière de limours pour déposer discrètement une gerbe sur la tombe des déportés de la seconde guerre mondiale venus terminer leurs jours ici
un rendez vous annuel vieux de 22 ans que je n'aimerai pas manquer ,
forcément un pincement au cœur ,j'aurais tant aimé que cette cérémonie qui était si intense ,si vraie, survive a ma petite personne ou a celle de nicolas
dans le silence je croyais entendre le violon ,heureux de ce petit bouquet de lilas posé sur la pierre par un ou une inconnue ,de ce petit tas de cailloux témoin de passages
a l'heure où les caricatures antisémites sont ressorties par des rats des archives nazies,où l'on tue des femmes âgées et rescapées des camps pour le simple motif qu'elles sont juives ,la mémoire n'est pas un devoir, mais une impérative obligation
je me souviens d'un élu qui critiquait cette commémoration et disait "il n' y a pas que les juifs qui ont été déportés" cherchant a se concilier les faveurs d'anciens résistants,
bien sur il avait raison : les handicapés ,les homosexuels ,les communistes ,les résistants ,les tziganes,la liste est terrible mais ce qui est sur c'est que 70 ans plus tard,dans notre pays la France ,ce sont les juifs que l'on assassine encore pour le seul fait qu'ils sont juifs ,les homosexuels aussi pour être totalement objectif
c'est dire si nous devons sans cesse être pédagogues avec les jeunes générations et ne rien laisser banaliser d'une quelquoncque révisionnisme
je crois que les visites des camps qui sont organisées devraient faire partie intégrante du programme ,un passage quasi obligatoire ,quand bien même on pourrait trouver la mesure extrême ,il s'agit tout simplement que la nausée ne devienne pas quotidienne