une grande journée qui commence dès l'aube ,car c'est une longue marche dans la forêt primaire qui nous attend a la rencontre de la "grand mère de l'amazone"
on aborde a maguari qui cherche une identité a travers une extraction artisanale de l'evea et la fabrication de produits a vocation touristique ...Depuis notre derneir passage pas d'évolution significative ,surtout ,il y aurait une veritable neccessité que ceux qui s'accrochent a cette idée aient des modéles commercialisables,en un mot c'est un peu moche et ce serait qu'une ong leur envoie des designers pour concevoir des produits vendables
nous voilà partis pour 17 km dans la foret avec de vraies ,vraies cotes ,une vraie chaleur et une vraie humidité ,pour nos guides une perspective de 6 heures de marche, avec la possibilité a deux tranches du chemin de renoncer et de retrouver les délices du bateau
personne ,enfin aucune femme n'a souhaité embrasser cet énorme crapeau,gros comme un petit lapin ,et le prince charmant est retourné dégouté dans la frondaison
on marche attentif ,aux trous des fourmillières excavés apr les tamanoirs ,aux souches ,aux branches ,on marche d'un pas régulier et il faut l'œil averti de nos guides pour ne pas froler cette feuille de palmier ,par exemple
dans la foret ,il y a toute cette nature qui rampe ,qui vole,qui saute de branches en branches mais il y aussi du son ,les images n'ont pas d'interet c'est pour le son que je vous mets ce très court extrait
mygales ,serpents ,crapauds ,macaques plein de rencontres jusqu' a ce spectacle rarissime de couples de aras
mais il faut continuer a marcher d'autant plus que le départ a l'aube a offert quelque "fraicheur" mais que la température monte
,déjà presque 3 heures de marche quand au milieu de nulle part mon téléphone se met a sonner ! je l'avais oublié celui-là et l'absence de relais l'avait rendu muet ,l'altitude atteinte a offert une connexion totalement incongrue a une amie d'étampes qui m'appelait pour une information ....une information qui vaut de l'or pour orange ! et dire qu'a Janvry on a parfois du mal a capter !
et puis apparaissent les enfants de "la grand mère" les "petits" derniers,les monstres végétales ,les baleines de l'ocean vert
jusqu' a la "grand mère de l'amazone" une cathédrale ,si imposante qu'on dit qu'il faut plus de 25 hommes pour en faire le tour et que la seule façon de vous en donner une idée ,c'est de mettre mon ami luc ,le croqueur de pommes et accessoirement vétérinaire a lorgues devant
une pause bien méritée au pied de la grand mère de grands verres d'acérola bien fraiche et un petit casse croute et puis c'est la redescente qui n'en finit pas,une matinée très physique et qu'il est bon de rejoindre le bord !
,avant on mesure que l'humus du plateau conserve quelque "fraicheur" mais que plus on descend plus le sol sableux capte la chaleur et vous cuit comme dans un four
une tête dans le fleuve ,une douche et le bateau reprend sa route pour marituba ce qui n'interdit pas une sieste réparatrice car la journée est loin d'être finie !
a peine l'ancre jetée dans le fleuve bien au milieu ,les basses eaux interdisent toute approche de ce qui est un lac durant la saison des pluies ,c'est ,a bord des annexes ,que l'on sacrifie au rite du coucher du soleil et de l'élégance des oiseaux
j'avais envisagé de vous parler a la suite de notre rencontre avec les mundurukus mais je découvre que comme d'habitude j'ai été trop long ,alors ce sera pour demain ...