ce n'est pas de la nostalgie,ce pourrait être le fruit du hasard, mais je ne crois pas au hasard .
je vous ai déja parlé de Maurice,ce journaliste,co fondateur du journal combat ,globe trotter ,libraire,écrivain, récolteur de musiques du monde,éternel émerveillé et passionné de transmettre
Maurice Bitter avait une vie batie comme sa librairie ,une facade un peu bric a brac,mais si vous poussiez plus loin derrière ce monde ,il y avait un autre univers ,beaucoup plus ordonné qu'il n'y paraissait où je m'installais confortablement pour lire,échanger,découvrir
un deuxieme monde où nous étions nombreux a nous retrouver
Des années plus tard,l'amitié se faisant plus sure ,je découvris son logement "secret" rue d'assas,dont il ne parlait pas et dont peu connaissaient l'existence
en fait, maurice avait des vies en poupée russe,cloisonnées ,peut être le fruit de sa vie dans la clandestité durant la guerre
une part de mystère qui m'a toujours laissé penser qu'il devait être un "honorable correspondant" du mossad,en fait quand bien même il était attentif a l'argent ,quand il eut accepté de m'ouvrir une partie des arcanes de sa vie,je me suis toujours demandé la façon dont il arrivait faire tout cela et a joindre les deux bouts avec un commerce aussi peu lucratif que sa librairie
il faisait des séjours de soins en suisse dans des cliniques réputées et très chic,il voyageait beaucoup et loin ,bref un mystère
si je vous raconte cela ,c'est qu'un jour ,il me dit "viens passer la journée a trouville,,j'y loue une chambre dans un hotel a l'année"
me voilà donc arrivé a la gare de deauville qui ressemble a ces gares pour trains miniatures accompagné de deux amies et nous filons a l'hotel de maurice
nous avons passé une journée délicieuse dans une sorte de suite où tronait une table recouverte de papiers ,installés dans des fauteuils face a la mer ,dans une ambiance a la dickens ou a la conan doyle
si je vous raconte cela c'est que dimanche ,j'ai eu envie de faire un break ,de recompter mes abattis,de me confirmer quelques fondamentaux car ma vie n'est pas faite que de succés
j'ai donc cherché sur internet l'hotel "le napoléon" que fréquentait maurice dans ma mémoire,
tout d'abord parce qu'il avait du charme,,qu'il donnait sur la plage et que c'était un bon souvenir
l'hotel "napoléon" parce que son propriétaire était fou de napoléon et qu'il y avait des bustes, des portraits et des tableaux de l'empereur partout dans cet hotel au parquet de bois craquant
pas d'hotel napoleon a trouville ! le temps sans doute,c'était il y plus de quarante ans et pas cent jours
faute d'épée, je pris une plume et jetai mon dévolu sur l'hotel "flaubert"
rien ne vaut du sable ,une mouette et un air un peu tiéde follement inattendu en cet début novembre
,je ne suis pas fanatique de cette cote qui me semble sans mystères mais la lumière y est magnifique,au point que cette photo sans être "travaillée" ni effet special, me semble tirée d'un dessin animé
a peine 24 heures de silence imposé ,de simplicité,de chance qui vous sourit ,de fruits de mer délicieux,d'inquiétudes sur le retard que nous prenons pour le marché de noel ,d'espoir ému pour la birmanie ,de brouillard d'avenir, envie d'avoir envie
ce matin en rendant ma clé ,je demandais a la dame de l'hotel si elle connaissait l'hotel le napoleon,elle a souri et m'a dit
"mais vous y êtes,les gens l'appelaient comme cela du fait de la passion du patron,mais cela s'est toujours appelé le flaubert" seul le restaurant a changé de nom il s'appelait le bivouac de napoléon ".
j'ai aimé ce clin d'oeil du destin,j'ai ramené un peu d'andouille de vire et d'huitres pour partager avec les bénévoles,l'andouille parce que je suis un connaisseur,les huitres car certains que je connais ont leur charisme
vous l'avez compris ,il en faudra plus pour que je change !