A certains de mes voyages,il y a un moment inattendu ,non programmé,une fenêtre quasi onirique,hors du temps,une fenêtre étrange.
je vous le délivre brut de pomme ,a vous de décoder s'il y a quelque chose a décoder
j'ai le souvenir de ce sentiment au bouthan près de la tannière du tigre de taksan et une texte qui se déroule naturellement dans ma tête et qui file sous les doigts sans que je n'en ai véritablement la maitrise
cette fois,c'était dimanche ,dans la anse de panama au costa rica,trois pélicans sur une mer d'huile,le clapotis d'un ressac anecdotique,une plage déserte
un texte sans queue ni tête aux yeux de certains ,impudique aux yeux d'autres,ridicule ou halluciné,juste l'armure qui se fend ,un aveu de sérénité
quelque chose qui vient de je ne sais où ,avec l'impérative obligation de le partager
C’est le chemin que tu parcours qui te choisit tes compagnons de route parce qu’ils te ressemblent et parce qu’ils sont différents, mais qu’ils portent une même aspiration sur l’horizon
marche a leurs cotés pour comprendre ce qui vous réunit et surtout ce qui vous sépare, voir ce qui te heurte chez eux
attaches toi a passer de l’admiration béate au respect a leur égard, de l’indulgence a la fraternité,
Comme a observer un artisan : depuis son premier geste qui aboutit au chef d’œuvre ,plutôt que d’aimer l’œuvre achevée sans en mesurer les arcanes
cherches la voie entre désigner la route par ta nature et emprunter le bon chemin par inspiration,
apprends a baisser la garde et dire que tes pieds souffrent d’un parcours ardu
Accepte de recevoir en toute humilité et donne sans retour
n’agis pas parce que l’on attend de toi que tu agisses, ne sois pas l’homme qu’ils aimeraient, mais celui qu’ils pourraient aimer
ne prends pas la route comme on prend d'assaut une forteresse,mais comme on dépose un enfant dans son berceau
ils t’apparaitront,tout d'abord, comme des obstacles
si tu les contournes, si tu fais mime de les ignorer,si tu les méprises ou si tu ne les aborde pas ,la route te les présentera a nouveau ,a chaque fois plus grands ,plus imposants jusqu'à ce que tes pas s’arrêtent,sans possibilité d’avancer devant un mur qui s’impose
prends les ,absorbe les, admets les
Imprègne-toi du message qu’ils t’envoient, tires en un enseignement, tu es seul maitre et responsable de ta progression, nul autre que toi ne les a placés là
ils te sont plus utiles que le chemin en pente douce et bordé de fleurs auquel tu aspires ,car ils t’enseignent, ils t’éprouvent ,ils te conduisent au-delà de tes affirmations
affronte les ,ils mènent a douter des certitudes sans socle
enfin ne soit dupe ni de toi-même, ni du regard des autres, l’amour que tu te portes, peut être si grand que tu pourrais croire que d’autres le partagent ,
aimes toi moins ,on t’aimera mieux ,n’attends rien de l’autre ,il te sera donné
n’ajoutes pas la déception a l’erreur ,
puises dans ta passion l'energie qu'elle recéle en la calmant ainsi, elle cessera d'être intempestive
marches et regardes ton pied gauche sans cesse dépasser ton pied droit ,ces deux pieds là sont égaux et un jour tu parviendras ce qu’ils ne tentent pas de d’aller plus vite l’un que l’autre ,ils ne seront ni rivaux ,ni jaloux ’ils se soutiendront , se pousseront, se tireront l’un l’autre vers la lumière
Ce jour là tu n’avanceras pas plus vite, mais tu n’auras plus besoin de regarder parterre pour calmer leur rivalité
Ce jour là tes compagnons de route te reconnaitront pour tel que tu es et tu sentiras leur présence si forte que vous ne ferez qu’un
la nuit est tombée ,les pélicans se sont arrachés de l'eau pour filer vers le large et moi je suis rentré retrouver mes amis qui débattaient des différences entre l'égo et le charisme