Il y a, a janvry ,une demeure,pour celui qui passe une belle propriété derrière d'imposantes grilles,pour beaucoup d'entre nous ,un des coeurs battants de la commune pendant des décennies après avoir été habitée pendant 4 générations par une même famille,
»la chanson, c'est l'histoire d'une famille chassée par la révolution russe qui reconstruit sa vie et son univers dans notre village avec des personnages immenses, surgis du passé comme fedor chaliapine tenor russe celebrissime,et puis une pension de famille qui s'honore de la présence, de personnalités comme coco chanel ou gerard philippe,
une maison qui acceuillera apres les adultes, bien des enfants qui pour beaucoup en feront leurs racines pour combler les blessures
je garde en moi, l'odeur de cire d'abeille qui y régnait ,du grenier aux milles mystères et milles déguisements pour les soirs de spectacle
de l'immuable cuisine, deuxième lieu de vie de la maison, avec sa pierre évier polie par au moins un siècle d'usage, des souvenirs de dames repassant et faisant la cuisine, du père "jeannot" vieux boyard russe qui ne s'était jamais appelé jeannot avec ses grosses bottes de caoutchouc ,sa gapette ,sa barbe blanche et ses gitanes maiis, charriant par la petite porte les poubelles j'ai ce souvenir de gerard Philippe déambulant dans les allées du parc et que nous avions consigne formelle de ne pas déranger le premier lieu de vie de la maison ,le cenacle ,là où quand tu étais convoqué ,c'était pour prendre une engueulade ! la magnifique salle avec son immense baie vitrée ces murs ont vibré de cris d'enfants, de fêtes très joyeuses, de diners des notables locaux,
combien de photos en noir et blanc avec monsieur le maire ,son épouse ,le docteur petitjean (le père) son épouse, et plein de gens que la vie a emporté combien de photos des spectacles des enfants avec mon frère menant la danse, avec jacques mastalsky et tous les autres certains de ces enfants ont crée des groupes comme le ""bonheur des dames», beaucoup viennent frapper a la porte avec émotion, du haut de leurs 60 ans parfois !
mon souvenir pour la grand-mère smirnoff qui disait "un homme qui ne boit pas ,qui ne fume pas et qui ne fait pas l'amour, ce n'est pas vraiment un homme" souvenir d'igor qui gérait son immense potager, c’est là où j'ai vu pour la première fois de ma vie un artichaut en fleur, j’étais enfant, je l'ai totalement dans ma mémoire par sa beauté
igor qui poussait une énorme brouette métallique avec une grande roue caoutchoutée et qui activait un feu permanent a la forme d'un volcan dans le sous bois igor qui se tenait prudemment a distance de cette maison où nastia son épouse était la patronne, le chef d'orchestre et la maitresse des lieux et qu'il regardait avec tendresse et adoration
la légende veut que tolstoi prenant les eaux a forges les bains soit monté ici, en fait, c’est possible et probable car cette maison est un roman russe, avec ses drames, ses larmes ,ses passions outrées, ses générosités, et ses âmes blessées ces lieux, ce parc ,ses allées, ses arbres ,ont fabriqué mon enfance, les arbres avaient un nom, le rhinocéros, la pieuvre etc..l'etang où nous faisions du patin a glace,l'hiver,les patins sont encore là ,le terrain de volley,,la chasse au prisonnier, les allées amoureusement entretenues par igor qui nous permettaient des courses folles en velo,tout est en pointillisme,
cette maison c'est aussi coco chanel débarquant avec ses lévriers,joseph kassel,gerard philippe gribouillant les murs de sa chambre,c'est "la plus belle fête de l'été" organisée vers 1960 ,un investissement cinglé suggéré par les bobos parisens locaux qui avaient oublié que la meto est capricieuse ,je me souviens du spectacle d'apocalypse des manèges répartis dans le parc s'enfoncant dans la boue due a un déluge incroyable ,les manéges de travers ,le ring de boxe ou l'on l'attendait l'"ange blanc" disparaisssant ous l'averse ,la télévision annulant sa venue ,la soirée russe avec musique tzigane oubliée,la ruine annoncée pour le budget municipal si les espagnols n'avaient pas organisé,dans la grange saint simon , une fête impromptue avec vente a l'encan de tout ce qui était possible et ont réuni ainsi l'argent pour boucher le trou de cette folie
au résultat je n'ai jamais envisagé de vivre ailleurs que dans mon village, il y eut même un temps où la chanson avait sa succursale et avait une sorte de boite de nuit, salle des fêtes pour copains qu’ils avaient appelé « le chose » dans les bâtiments occupés aujourd’hui par ecomesure, derrière ses bâtiments il y avait la grange avec la calèche ou le vieux smirnoff allait chercher les clients a la gare d’Orsay ,face a la gare ,il y avait des garages a diligences et des boxes pour les chevaux