Place de l’eglise ,il fut un temps où les femmes tenaient lehaut du pavé ,d’un coté le père lucas avait cédé son commercé a simone, une accorte femme au décolleté généreux ,au verbe haut et gouailleur, toujours vivante
cette anecdote se raconte sous cape, même si il y a prescription ,elle avait comme époux robert entrepreneur en maconnerie dont on dit qu’il posait les fosses septiques dans la journée et qu’il allait les récupérer la nuit ,c’est ainsi que de bonne foi des gens ont longtemps pensé qu’ils étaient doté d’une assainissement …. on dit aussi qu’il était coureur ,un jour, simone derrière son comptoir, apprend une nouvelle déconvenue et une nouvelle aventure de son lapin de mari , voilà qu’elle jette son tablier devant deux consommateurs de vin blanc ,elle traverse la place et se jette dans les douves en criant « je veux mourir »
cela provoqua un léger mouvement des habitués du « petit blanc » qui quittèrent l’appui du comptoir pour celui du parapet des douves ,toujours avec leur gapette et leur gitane maiis tandis que simone le cul dans la vase et dans une 20 de centimètres d’eau continuait a exprimé son désir suicidaire.
Les complaintes sur le théme « je veux mourir » s’atténuèrent peu a peu sous le regard rigolard des vieux du village
le plus difficile fut de la hisser hors de la vase, crottée et puante ,elle retourna au bistrot au milieu des sourires en concluant « bande de cons ! »
Robert et simone continuèrent a vivre ensemble
Derrière l’église, a la petite ferme, vivait un couple, si lui était agriculteur ,elle ne satisfaisait pas de cet état ,si lui était petit et chafouin ,elle était une superbe rousse aux yeux verts au corps épanoui , généreux et a la cuisse hospitalière au delà d’une sensualité très débridée, la femme était intelligente et subtile
hyper active dans tous les sens du terme ,elle fut a l’origine de la plus vieille foire a la brocante de la région la brocante des molieres,
de ses amants innombrables et souvent encore vivants bien qu’agés,je ne dirai rien
un souvenir de nous, les adolescents testoronnés et souvent puceaux, nous la regardions comme un shangri-la ,un fantasme ambulant ,lors d’un bal ou elle tourbillonnait en riant a pleine dents et jetait des regards pleins de promesses incendiaires, un de nous plus hardi que les autres ,l’invita a danser et avec fièvre lui proposa la « chose ».
Elle éclata de rire et lui dit « tu as dix sept ans ,et j’en ai quarante ! »
ce grossier lui répondit « c’est dans les vieux pots qu’on fait les meilleurs soupes ! » ce qui était élégant ! mais la dame n’était pas seulement sensuelle, elle était intelligente et du tac au tac ,lui attrapa la joue « oui, mais pas avec de jeunes carottes ! »
La « petite ferme » dite maison des chevaliers aurait dépendu au préalable de la commanderie templière du déluge,le pigeonnier qui existait avant la seconde guerre mondiale a disparu
De chante coq peu de choses si ce n’est que la tradition disait qu’un sorcier y avait habité, non loin dans la plaine ,c’était là que le moulin avait été construit et c’est bien naturel car c’est là que le vent souffle fort ,pas loin du moulin ,les traces du villa gallo-romaine,
La ferme de Marivaux dont j’ai déjà parlé pour son fantasque docteur aurait accueilli un écrivain du nom de pierre carlet, qui rajouta plus tard pierre carlet de chamblain ,pour continuer par pierre carlet de chamblain de marivaux après son séjour a Marivaux auprès de deux sœurs qui y vivaient, réduisant le tout a son nom de plume : Marivaux On peut donc dire que le marivaudage est né à janvry ! L’auteur des « fausses confidences » souhaitait corriger les mœurs par le rire ce en quoi il était un peu janvryssois !