J’avais un ami qui était passionné de saut d’obstacles, il avait un « piquet » de chevaux qu’il travaillait avec passion
parmi tous ces chevaux, il y en avait qui sortait du lot : une belle capacité a caracoler quand il passait devant les tribunes, a couler son regard vers le public et d’en faire son allié ,pour ne pas dire son ami, une aisance et un charme particulier,
si cet équidé avait été un humain on aurait dit qu’il avait du charisme
Ce cheval était le champion absolu des éliminatoires, a chaque étape, il rendait plusieurs secondes, dans un parcours sans faute et laissait ses concurrents dépités, renvoyés au box
il avait son style bien a lui pas toujours orthodoxe, il était plus petit que les chevaux de concours habituels mais a chaque fois « cela passait »
a chaque fois mon ami éleveur se disait « cette fois ci, c’est la bonne »
a chaque fois, il essayait d’oublier les autres chevaux qu’il avait écarté, certain d’avoir devant lui, le gagnant Sauf que, sauf que, arrivé le jour de l’épreuve finale, a l’instant où il fallait conclure ou il fallait tout donner, notre champion allait systématiquement « au refus »,
a chaque fois il faisait un pas de côté et se refusait à sauter l’obstacle ou à l’affronter comme vous voudrez
Mon ami éleveur en souffrit beaucoup, le reste de ses chevaux partirent a l’encan, tentant désespérément de copier celui qui aurait pu, qui aurait du, mais qui avait toujours renoncé
Ce cheval conserva dans l’ esprit des parieurs toute leur sympathie et même aux yeux des écuries concurrentes pas mal d’amitiés, il leur avait permis bien souvent de gagner par défaut,
au sein de sa propre écurie, cela resta un mythe, comme une sorte de Poulidor des champs de course, nul ne sut vraiment ce qui le bloquait a l’instant suprême
pas le dopage en tout cas,
les calculs ? peut-être,
le refus d’être englouti corps et âme dans un combat ?
sans doute quelque chose de plus profond mais qui poussa a la ruine l’écurie de mon ami
En vous écrivant cela ,je commets un crime de lèse-majesté,un sacril ége que l'on me reprochera publiquement ,je franchis un tabou au sein de ma famille politique mais l’autre jour en découvrant cette photo dans un magazine « people » ,je me suis d’abord réjoui, de voir jean louis borloo faisant trempette a saint tropez,
réjoui car son entourage nous ‘’l’avait décrit a une certaine dernière extrémité
et puis et puis, quelques images me sont revenues,
ce mois de la septembre a la grande motte,où il nous annonçait sa candidature a la présidence de la république, considérant qu’une formation qui ne présentait pas de candidat a la législature suprême n’avait pas de raisons d’exister et invitant Hervé Morin a le soutenir a se placer derrière lui,
je me souviendrais de son renoncement dans des conditions obscures, ayant crée ainsi toutes les conditions pour que sa famille politique soit absente du débat ,abandonnée a marée basse
et puis la mairie de paris, avec une majorité favorable a sa candidature avec un électorat favorable a un profil un peu bobo comme le sien
et puis ,a nouveau, son renoncement,
et puis la fondation de l’udi ,le rapprochement avec bayrou et au moment de mener la bataille des européennes ,des municipales ,et que la formation, qui lui a accordé sa confiance, soit en ordre de marche pour la présidentielle,sa démission
cette maladie qui le saisit, le fait quitter le navire pour accoster au mois d’aout une plage tropézienne etm la direction d’un club de foot
Encore une fois je me réjouis de cette santé retrouvée, mais la sensation qu’il y a une renonciation récurrente et destructive au bord du dilettantisme irresponsable
a entendre tous les dirigeants de l’udi ,mes amis les premiers, psalmodier son nom et son souvenir, j’ai un petit quelque chose en travers de la gorge qu’aucun verre de whisky ne saurait faire passer
Une pensée pour la santé de Pompidou ou de Theodore Roosevelt ,une pensée pour la santé de Mitterrand quelles que soient nos divergences d’opinions, servir et non se servir ,placer son égo ou son confort un peu endessous de l’ambition que l’on a pour la France ou pour la formation que l’on défend telle est l’impérative obligation d’un homme d’état ou qui aspire a l’être
mais tout cela combien le pensent ?,combien n'oseront jamais le dire et condamneront avec a plus grande fermeté mes propos ?
je sais ,en tout cas que les membres de ma tribu ne me mettront pas au pilory